C’est un mot que je viens d’apprendre dans tout son sens. En effet je suis en train de découvrir l’ampleur de ce qu’il veut dire. Je vous laisse aller lire la définition pour ceux qui ne la connaîtrait pas ou pas bien.
J’ai commandé un plancher en chêne massif en France. Nous avons décidé de donner le travail de pose à un menuisier.
En Suisse nous utilisons du plancher ripoliné, trié, de choix quoi. Et le plancher que j’ai reçu n’est absolument pas dans le paradigme Suisse...
J’ai donc sauté sur mon clavier et j’ai envoyé un mail sec à mon fournisseur Français, dont voici un extrait :
Mon menuisier est venu hier pour le poser et au fur et à mesure que nous défaisions les paquets, nous avons constaté qu’il était inutilisable !!
Nous avons constaté que :
- Beaucoup de lames était mal raboté et avaient des marques de machines.
- Le profils des bouts ne sont pas les mêmes que les longitudinaux.
- On a trouvé des coups de scie profonds.
- Gros nœuds traversant.
- Les joints sont rarement à fleur.
- Il y a des champs mal faits.
- Aux jointures, on a des écarts (lames pas droites).
- Enormément de galeries de vers.
- Passablement d’aubier.
- De grosse taches noirâtre.
Suite de quoi, il m’a répondu que tout ce que je décrivait était justement ce qu’il vendait... Et qu’il me conseillait de le poser et que je verrais.
Effectivement en relisant le contrat, il est spécifié que c’est de la « qualité campagne ». J’ai donc regardé sur Internet ce qu’est la qualité campagne et je suis tombé sur un site qui donnait un tableau des qualités. Pour résumer, la qualité campagne admet : Tous nœuds, fendus rebouchés ou rebouchables, défauts et anomalies, fentes de cœur, gerces, cœur rouge, ronces, piqûre noire, légères traces de bois non duraminisé, ainsi que de légères imperfections d’usinage. Soit à peu près tout ce qu’on lui reprochait...
On était à deux doigts de brûler le plancher et d’en commander un autre quand on a décidé de le poser tel quel. Eh bien on ne le regrette pas car au final il est splendide !!!

- Pose du plancher en cours.
Avant d’huiler le plancher, j’ai bouché les nœuds. Pour ce faire, j’ai trouvé une combine dont je suis très content : J’ai fait de la sciure fine de chêne avec des déchets du plancher, puis j’ai mélangé cette sciure avec ma colle à bois super écolo à la caséine (qui elle même est en poudre). Puis j’ai mouillé le tout, et là la magie de la chimie (enfin je suppose) a opéré. Le tout est devenu un mastic brun foncé, de la même couleur que les nœuds !! Cerise sur le gâteau, il est resté un peu coulant et a donc coulé légèrement dans le nœud, ce qui atténue le « trop parfait du paradigme Suisse » et une fois sec il se ponce très bien !

- Mélange sciure de chêne et colle à la caséine.

- Et voilà la réaction.
- Sans doute le tanin du chêne qui réagit à l’eau !
|
Pendant que Pittet Artisans fait les enduits en chaux/plâtre sur nos escaliers,

une fine équipe se met à ouvrir la myriade de cartons Ikea et à déchiffrer les hiéroglyphes se trouvant sur les papyrus estampés IKEA.
Mais oh surprise, le premier meuble prend un peu de temps, puis ça devient même facile !!!

- La première série.
Bref la cuisine commence à pointer le bout de son nez...
Un grand merci à Jean-Louis et Didier pour leur grande maîtrise du montage Ikea...
|
Nous sommes convaincus que la race humaine est fondamentalement flemmarde. Du moins nous, nous le sommes...
Nous avons donc prévu un petit raccourcis de la voiture jusqu’à notre porte d’entrée sous la forme d’escaliers.
Initialement, nous avions prévu de faire des escaliers en pierre, mais le temps, l’énergie et les finances allant à la diminution, nous avons opté pour l’achat et la pose de marches préfabriquées en béton. Nous les recouvrirons ensuite avec un autre matériau plus chaleureux.
Au niveau de l’agencement, nous avions prévu de les faire descendre tout droits et de faire un carré d’accès en bas. Mais la question s’est posée : et si nous arrivons avec nos sacs de commissions, il faut de la place pour les monter et l’accès en bas est un peu serré. C’est alors que l’évidence m’est venue ! Il faut simplement les faire balancer (tourner) en bas...

- La place de parc.
- Le chemin d’accès se trouve le long du mur en haut.

- L’escalier et son balancement.
|
Oh la la j’ai râlé (et bien plus que ça) ce jour là ! Je crois que tout le vocabulaire que les enfants ne doivent pas dire y a passé !
Je me suis décidé à finaliser la cuve de récupération d’eau afin de pouvoir une fois la brancher aux chéneaux et qu’elle se remplisse enfin.
Pour ce faire il fallait :
Nettoyer la cuve.
Mettre un retour en bas de l’arrivée de l’eau afin d’éviter les remous qui brasserais le dépôts des impuretés.
Titrer le tuyau de pompage depuis la cave à la citerne (environ 15m).
Mettre la sonde pour le balancement automatique sur l’eau de ville quand la cuve est vide.
Mettre le siphon du trop plein.
Selon mes évaluations en une matinée ça devrait être bon (mais bon mes évaluations sont souvent fausses...).
Je commence par nettoyer la cuve : un bon coup d’aspirateur et c’est bon. Cool.
Puis je me dis que je vais passer mon tuyau de pompage. J’ai demandé à mon installateur sanitaire de me fournir un tuyau souple car j’avais déjà fait un essai avec un tuyau dur, mais je n’y suis pas arrivé. Ça coince quelque part. Donc on essaie de pousser ce tuyau, mais rien n’y fait. Ni par un côté ni par l’autre. Mmmmm ! Je réfléchit et je passe au plan "B". je prend un plus petit tuyau (électrique) pour essayer. Rien y fait. Je prend encore un plus petit tuyau et heureka je traverse ! Je décide de passer le plus gros tuyau avec le plus petit, puis d’utiliser le plus gros pour passer le définitif... Quel cirque ! Bref après plusieurs essais, plein détats d’âme différents (et pas les meilleurs) on y est arrivé !!! Plus la difficulté est grande plus le bonheur est grand quand on y arrive.
Mais, mais, mais, une fois tout bien en place, je constate que j’ai oublié de mettre avec la sonde !#* !?#* !!! Aaaaaarghhh ! Bon pour éviter de m’énerver à nouveau, j’ai demandé encore une fois le même tuyau à mon installateur pour pouvoir tirer le second (et le câble de la sonde) avec celui qui est en place (je profite du chemin qui est déjà fait).
Ce fut pénible, mais c’est fait !

- L’anti reflux
- Ceci évite de brasser les impuretés accumulées dans le fond de la cuve.

- Le siphon
- Le siphon du trop plein. Je l’ai mis trop haut. Dan l’idéal il aurait fallu le mettre 10 cm plus bas. Mais ça ira.

- La sonde.
- Quand elle pendouille (comme ici) le circuit d’eau doit prendre l’eau du réseau. Si l’eau monte alors la sonde flotte et on utilise l’eau de la cuve.

- Arrivée du tuyau de pompage et du câble de la sonde.

- Vue d’ensemble.
|
Nous souhaitions réduire notre ouverture du rez supérieur au 1er. Toutefois nous ne souhaitions pas perdre la lumière et la vue de notre arche depuis le bas. De plus nous souhaitons profiter du panneau de contreventement en bois pour faire une bibliothèque.
La solution s’est présenté à nous par elle-même. Il faut faire une passerelle en verre ! C’est fun, solide, lumineux et ça réduit l’ouverture.
Après quelques recherches, j’ai conceptualisé la dite passerelle qui se posera sur mes solives.

- La passerelle en conception.
Je vais donc faire fabriquer des poutres métalliques, puis un vitrier viendra me poser les verres adéquat. Après avoir synchronisé tout ce petit monde (je vous passe tous les détails de discussions...), la fabrication est lancée.
C’est pas sans mal que j’ai reçu le matériel. Tout d’abord, les poutres ont été fabriquées chez un petit artisan du village. Celui-ci les a envoyé à peindre (thermo-laquage) dans une société spécialisée. Quand les poutre sont revenues, ils s’étaient trompés de couleur. Hop retour à l’expéditeur.
Bon maintenant j’ai mes poutres, je me réjouis de les poser ! Et hop je les mets en place, et là je constate que le haut des rails dépasse de presque 1cm le niveau de mon plancher ?! Aaaaargh !!! L’artisan s’est trompé, il n’a pas compté l’épaisseur du métal quand il a plié les supports... Après discussion avec lui, on convient d’un accord. Il me réduit le prix et moi je vais défoncer les solives pour réduire en conséquence la hauteur de mes poutres...

- Du concept au concret...
Et voilà le travail. Manque plus que les verres...
Pour la sécurité, j’ai fait faire des barrières qui seront du type « pont de bateau ». Elles seront fixées sur la passerelle et vers l’escalier (autour de l’ouverture quoi).

- Barrières type pont de bateau.
J’ai aussi posé mes tuiles sur mon petit toit intérieur. Et quand j’ai fini j’ai constaté un gros défaut. La pente du toit fait qu’on ne voit pas les tuiles et donc cet élément de déco devient inutile...

- Point de vue dans la ligne de la pente.
Il faudra que je rectifie ça en augmentant la pente de mon petit toit !
|
Ça y est on a monté les barrières autour de l’ouverture. Une pour le côté de la passerelle en verre et l’autre pour ne pas tomber en bas l’escalier depuis le futur filet fun...
La barrière du côté de la passerelle est superflue au niveau sécurité, car le filet fait l’affaire. Toutefois, on a souhaiter en avoir une pour un confort de bien être. D’autant plus que sur la parois en bois derrière la barrière, on veut faire une bibliothèque.
Evidemment il n’y a pas de barrières côté salon ! Sinon comment vas-t-on aller dans notre filet ?!

- Côté bibliothèque.

- Côté escaliers
Merci à Caryl pour son aide.
|
A la salle de bain, on va mettre une vasque en guise de lavabo. Ça fait déjà un bon moment qu’elle attend d’est mise en place. Mais avant ça, il faut construire la tablette sur laquelle elle va poser.
Je l’ai construite avec le même bois que le plancher de la salle de bain, c’est à dire avec du robinier usiné en plancher type « pont de bateau ». Ce genre de plancher a un profil qui laisse une rainure sur le plat du plancher qu’il faut remplir avec un joint. Pour ce faire, j’ai été chez le marchand d’accastillage et je lui ai acheté du joint pour pont de bateau.
Pour poser ce joint, il faut tout d’abord mettre une couche d’accroche qui est une espèce de colle bien pétrochimique et qui pue bien ! Elle sèche assez vite (quelques minutes). Puis avec le pistolet, il faut bien bourrer les rainures. Suite de quoi il faut laisser sécher (plusieurs jours) et poncer jusqu’à ce que le joint soit à fleur du bois.
J’ai ensuite huilé le tout à l’huile de lin afin de protéger le bois (ici pour la recette de notre huile). D’ailleurs à ce propos, l’expérience montre qu’il faut huiler le bois dès que possible, surtout s’il est réactif à l’eau [1] (comme le robinier ou le chêne).

- La vasque à sa place
- Reste à la fixer...
En parallèle Paul a fini le chemin d’accès à l’entrée principale. Il a mis une couche de tout-venant. Ça fini l’histoire et on trouve ça plutôt joli.

- Le chemin d’accès
- Le chemin est en groise.

Notes
[1] En effet le plancher de la salle de bain est en robinier et quand Yves Bilat est venu faire le premier tadelakt, malgré une bonne protection, il a été touché par l’eau. Il a noirci instantanément ! Heureusement c’est partis facilement au ponçage.
|
Aujourd’hui est un grand jour : on peut aller aux toilettes dedans !!
Mon installateur sanitaire (Di Marzo Eco-Energies) est venu me fixer les toilettes au mur et mettre le petit cache des boutons pressoirs au mur.
Il m’a bien montré comment le faire car je devrai redémontrer la cuvette prochainement pour faire quelques réglages.
C’est cool de voir ces toilettes finies, ça faite un sacré moment que je vois ces tiges filetées et ces tuyaux qui me narguent...

- Voilà, on est enfin équipé pour le pot-pot...
Pour la petite histoire et le bon conseil, quand avec ma femme nous sommes allés acheter la cuvette nous hésitions - au niveau design - entre une cuvette à « fond plat » et une cuvette avec « fond en pente ».

- Cuvette à fond plat

- Cuvette à fond en pente
Hé bien un vendeur est venu nous conseiller, et il a très vite et très simplement orienté notre choix. En effet, pour la cuvette à « fond plat », il nous a simplement dit : « pour madame pas de soucis, mais pour monsieur, quand il fera pot-pot, il risque de toucher son petit robinet au fond de la cuvette... ». Et voilà, pour une fois un choix facile à faire.
|
Avec me femme on a décidé de faire une petite fête de Noël dans la maison. Elle atteint maintenant un niveau de finition qui nous permet de le faire. Et ça c’est plutôt encourageant.
Du coup la cuisine avance bien. Tout les caissons sont en place et la forme finale se voit déjà.
On a quand même bien transpirer pour installer tout ça. Eh oui, comme d’habitude on ne fait rien dans la facilité. Le « presque-îlot » [1] a des meubles dans toutes les directions. Du coup les distances ne sont pas toujours comblées et on a des vides entre les meubles. Bah on en a vu d’autres, mais ça nous a pris du temps pour consolider tout ça et tout mettre à niveau.
Reste à mettre :
les tiroirs,
les façades et tablars,
les corniches (bandes décoratives en haut des armoires),
l’évier en pierre, qui attend depuis un bon moment son tour,
le plan de travail,
et l’électro-ménager
Ben en écrivant tout ça je prends conscience que j’ai encore du travail en masse pour finir la cuisine...

- Les meubles sont en place
- Au premier plan le « presque-îlot », et au deuxième plan le frigo et l’armoire qui est tout juste passée.


Pour le grand meuble qui se trouve collé au réfrigérateur (cf. photos), il est passé au centimètre près (si c’est pas au millimètre !). J’avais pourtant tout bien mesuré, calculé et prévu un peu de marge, mais malgré ça ce fut juste ! Mais bon l’essentiel est qu’il est en place...
En guise d’essai j’ai monté et mis les premiers tiroirs. Comme d’habitude, le premier est long et compliqué,,,

- Les premiers tiroirs
Notes
[1] Je l’ai appelé comme ça car il ressemble à un îlot de cuisine, mais on ne peut pas faire le tour.
|
|
|