Dans notre recherche de foyer familial, nous sommes passés par pleins d’états et d’étapes.
Nous avons tout d’abord eu nos coups de cœur. Malgré le fait que nous n’avions pas assez d’argent pour pouvoir construire, nous avons quand même regardé à gauche et à droite si quelque chose, en l’occurrence un terrain, se présentait. Évidemment, rien se s’est présenté.
Ensuite, nous avons commencé à avoir quelques fonds, et nous avons cherché un peu plus activement. Nous y avons cru car nous avions trouvé un terrain de 2200m2 à 2 pas de chez nous qui, en apparence, correspondait à 100% à nos attentes. Mais sous les apparences, et sans aller dans les détails, il se trouvait qu’il avait aussi de gros défauts.
Entre temps, nous avons eu un enfant, ce qui fait que notre maison actuelle est devenue un peu petite et notre empressement à trouver quelque chose a fait que nous nous sommes éparpillés. Donc, depuis là, pendant plus de 2 ans, nous avons commencé à regarder les terrains, les maisons à acheter, les maisons à louer, les appartements à louer, et tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à la résolution de notre problème. Nous avons passé beaucoup (trop) de temps à visiter tous ces différents objets.
Lors d’une de nos dernières visites, nous nous sommes posés la question de ce que nous voulions vraiment. La synthèse fut que nous voulions un terrain sans mandat d’architecte, sur Saint-Blaise, Hauterive ou Auvernier (des villages avec pénurie de terrain et chers), si possible avec vue sur le lac et construire une maison en paille en auto-construction.
Quelques jours après ça, ma femme en visite chez une de ses amies, se tape violemment la tête à un escalier. Nous ne savons pas si ça a un rapport (selon elle oui !), mais le lendemain elle a décidé de téléphoner au propriétaire d’un terrain que nous aimions beaucoup et que nous savions trop cher pour nous, pour savoir s’il n’aurait pas tout de même quelque chose à nous vendre.
Et là, oh surprise, il nous dit que oui, éventuellement, car un projet sur une parcelle derrière celle que nous pensions venait d’être abandonnée et le terrain se libérait.
Nous avons tout de suite pris rendez-vous avec le propriétaire, et nous avons fait l’affaire. C’est là que le propriétaire a dit à ma femme qu’elle avait « le nez creux ».
La morale de cet article, est que si vous souhaitez quelque chose de précis, il faut se centrer sur cet objectif et éviter à tout prix de s’éparpiller. Et si vous remarquez que vous vous éparpillez, recentrez-vous.