On a commencé la journée par un peu de nettoyage de la paille dans les étages, pour pouvoir faire ce qui suit...
Donc j’ai reçu la cheminée ! Mais pas sans mal... En effet la cheminée est arrivée mardi alors que je n’étais pas là. Le transporteur qui ne parlait pas un mot de français est arrivé avec un camion à hayon et un transpalette de grande surface...
Le problème est que vu la pluie battante de mardi, le transpalette, le chemin de terre qui va jusqu’à la maison et l’humeur arrangeante du chauffeur, les palettes sont restées chez mon voisin ! Merci Angelika pour ton aide et désolé pour le dérangement !
– Pour le bon conseil : il faut être présent à la réception des marchandises ! Les transporteurs ont une fâcheuse tendance à faire n’importe quoi !
Bon ben on sait ce qu’on va faire en plus aujourd’hui ! On a donc déplacé les palettes pour libérer la place. On en a profité pour directement faire la répartition des éléments de la cheminée dans les étages, comme ça c’est fait !
On a déjà commencé à nettoyer hier et on va aller plus en profondeur aujourd’hui. Ça a aussi été une journée pleine de rendez-vous (poêlier fumiste, électricien et charpentier).
Bon pour commencer, on a nettoyé les galets du hérisson ventilé et ils en avaient bien besoin !! Pour ce faire, j’ai loué un souffleur-aspirateur à feuilles que j’ai mis en mode aspirateur.
Eh ben je crois que je préfère passer l’aspirateur sur mon tapis ;-). C’était assez pénible car la paille c’est un peu comme les confétis, ça se faufile partout et en profondeur. On a trouvé une technique pour aller chercher la poussière de paille en profondeur : pendant qu’un fait l’aspirateur, l’autre retourne les galets avec une pioche. On a passé quelques heures à faire ça, armés de masque, pamirs et lunettes de protection (ouaip, le filtre de l’aspirateur n’est pas très fin...) et je crois qu’on va recommencer juste avant de faire la chape en béton de chanvre.
Avant
Après
Mais pour être clair et pour le conseil du jour, ceci est une technique palliative. Ce qui aurait dû être fait est :
– Soit mettre les galets juste avant de couler la chappe de béton de chanvre.
– Soit protéger les galets avant de faire la paille.
Personnellement j’aurais choisi la deuxième solution. Le pire est que j’y ai pensé, mais la flemmardise a gagné...
Au niveau de mes rendez-vous :
– J’ai trouvé un poêlier-fumiste qui m’a l’air parfait pour mon projet. Il a l’air très compétent, intéressé par le projet et ouvert au « coatching » pour l’auto-construction ! De plus, j’ai un très bon feeling avec. On a déjà un début de projet pour le PDM [1] et on a vu ensemble les détails pour la cheminée (sa position et l’emplacement des entrées des divers poêles). Je ferai un article en temps voulu pour expliquer plus en détails le projet du PDM.
– Pour l’électricien, même chose. Il est ouvert à l’auto-construction et m’a conseillé un système que je crois que je vais prendre. Même chose, je ferai un article en temps voulu.
– Pour le charpentier, on a vu ensemble quelques points dont le chevêtre pour la cheminée ainsi que des renforts pour le PDM (eh oui on compte environ 2 tonnes pour le PDM).
Demain, on fait justement le chevêtre et on coule la fondation de la cheminée. Le but étant de monter la cheminée la semaine prochaine.
On commence par finir l’échafaudage ouest. En effet, le pont d’en bas n’avait pas été fini car on en avait pas besoin vu que les murs en paille étaient déjà finis à ce niveau quand on a monté les échafaudages. Mais, comme aujourd’hui on a une fine équipe qui vient paufiner les murs (bourrer les vides et planter les pieux), on doit les finir. Ce qui est chose faite !
Suite de quoi, on a attaqué la préparation pour le canal de cheminée. La première chose que je voulais faire était de vérifier au fil à plomb si le chevêtre de cheminée dans le toit était au bon endroit (je ne pouvais pas le faire avant car il y avait des bottes de pailles...). Ouf ouf, c’est bon !
Puis on a marqué le passage de la cheminée jusqu’en bas (toujours au fil à plomb) pour déterminer l’emplacement du chevêtre au rez supérieur ainsi que l’emplacement de la fondation de la cheminée. Une fois fait, on a attaqué le chevêtre et mis les renforts pour porter le PDM [1]. Pour les renforts, on avait une poutre de construction de la bonne section qu’on a pu récupérer.
Bon le chevêtre fait, on a pu faire la fondation. Un petit coffrage, quelques réglages et hop on coule. On a quand même mis quelques barres de fer pour la forme.
Pendant tout ce temps, les vides dans la paille ont été bourrés et les deux tiers des murs ont des pieux. Merci à ces dames !
Un grand merci à Manu, Sylvie, Isabelle et Flavio.
Après avoir décoffré la fondation, on place le premier élément qui est la base de la colonne. Il doit être pico-bello à plomb et à plat. Les éléments suivants en dépendent !
Voilà qui est fait. Maintenant on va attendre que la colle soit sèche pour mettre les éléments suivants.
En attendant on est allé déplacer deux perches de l’échafaudage qu’on avait mal placées et qui sont trop près de la maison pour pouvoir poser l’enduit.
Ben ça nous a pris du temps pour faire ça... Mais bon c’est pas la seule chose qui prend du temps : en milieu d’après-midi, quand on avait fini, on est allé voir notre 1er élément de la cheminée et lui alors il prend vraiment son temps pour sécher ! Bon ben on attend encore et en attendant, on va finir les encadrements de fenêtres ayant la lisse basse en pente (trop compliqué à vous expliquer ici...).
Aujourd’hui on a eu la participation de Nicole qui va aussi faire une maison en paille et qui veux goûter aux joies du chantier. D’ores et déjà un grand merci pour ton aide !!
Enfin le premier élément est sec. On peut attaquer la suite ! On se prépare et on pose le plus gros (et donc le plus lourd !!) élément : celui qui a la porte de ramonage. Et le voilà posé et réglé.
Puis directement une spécialité : on a une introduction pour un conduit d’une vieille cuisinière à bois que je veux mettre dans la cave (ou plutôt notre futur carnotzet). Il faut donc faire un trou dans le mur de briques à la bonne hauteur. Voilà qui est fait aussi.
Directement en dessus, il y a l’introduction pour le petit poêle d’appoint du rez-inférieur. On y voit aussi la futur porte de nettoyage de la gaine pour l’air frais [1]. Selon mon poêlier-fumiste, ça peut être utile pour nettoyer le trop plein d’éventuelles toiles d’araignées ou autres...
Et vlan, on passe au rez supérieur. Après un rapide téléphone avec mon poêlier-fumiste, il me confirme que l’introduction est à 1.75 m minimum au dessus du plancher fini. Un rapide calcul et il sera à 1.76 m :-D... Parfait !
Et re-vlan, on passe au premier. Mais là on arrive en fin de journée. Pour finir, on met en place des gabarits qui nous aideront à mettre les éléments directement d’à plomb et à leur place.
Pendant tout ce temps, Nicole nous a vissé des renforts dans les planches sous les chevrons, ce qui n’était pas facile vu que c’est du travail au-dessus de la tête (les bras en haut). Elle a aussi fini nos encadrements de fenêtre. Encore merci Nicole.
Notes
[1] L’air frais sert à permettre une combustion optimale l’ors d’une flambée. Les poêles modernes sont équipés d’introduction pour l’air frais.
La cheminée va bientôt sortir de la maison. Il faudra donc que l’on monte sur le toit, de plus, la trémie de la cheminée est encore bouchée.
Par conclusion, on doit :
– Se mettre en sécurité et donc monter un pont de couvreur à l’est. Il sera aussi utile pour le ferblantier qui vient dans 2 semaines et pour la pose des panneaux solaires.
– Ouvrir la trémie de cheminée.
On attaque donc le pont de couvreur. Pour ce faire, on remet 4 perches à l’extérieur de la maison qui auront pour rôle de nous faire une barrière au dessus du niveau du toit. Puis on a mis les plateaux et enfin les barrières. Ca nous auras quand même pris la matinée et le début d’après-midi.
Bon maintenant, on fait l’ouverture de la tremie de cheminée. On commence par repérer son emplacement et enlever les tuiles. Puis on a coupé les lattes à tuiles. Le charpentier qui nous avait fait le chevêtre avait eu la bonne idée de nous tracer l’emplacement de la trémie sur les panneaux d’étanchéité. Reste à découper les panneaux d’étanchéité. On a fait tout un mic-mac pour le faire (que je ne vais pas vous expliquer ici, ça ne vous apporterait rien), et seulement à la fin on a eu la lumineuse idée de sortir la tronçonneuse (c’est ça qu’il faut retenir...). Donc si c’était à refaire (ce qui sera le cas pour la trémie du velux), on ferait la découpe à la tronçonneuse depuis dessous. A part ça, j’ai trouvé que ces panneaux d’étanchéité (en bois compressé) faisaient vraiment du chenis ! De plus au niveau écologique je ne les sens pas (je dis pas qu’ils ne sont pas écologique, mais juste que j’ai pas le feeling avec). Je crois que si je recommençais la maison, je ferait toute cette couche avec des planches posées à clin en faisant bien attention que les noeuds soient étanches. On a aussi perdu pas mal de temps à agrandir un peu la trémie du côté est car le chevêtre était au final à peine trop contre la cheminée. Ce qui fait que la distance de sécurité entre le haut du chevêtre et la cheminée n’était pas respectée.
Pour commencer on fixe le support pour trémie de toit. En effet les représentants de la cheminée m’ont proposé un système métalique qui fixe la cheminée dans la trémie du toit. Les avantages sont qu’on ne doit pas couler de béton et on peut mettre à la place de la laine de pierre ou de verre, ce qui améliore l’isolation autour de la cheminée.
Donc une fois ce système fixé, on a préparé la colle et on a empilé nos éléments. Et on est arrivés sur le toit. Le passage du chevêtre n’a pas été des plus facile. De plus, pas de chance, on est arrivé au bou de la colle juste avant le dernier élément... J’ai dû aller faire quelques achats pour pouvoir finir (j’en ai profité pour acheter de quoi faire du béton de chanvre, mais ça c’est pour demain...).
Voilà, le dernier élément est 75 cm au-dessus de la tuile de faîte. On est dans les normes (50 cm, ici la directive, point 6.8 p. 14) !
Maintenant reste à mettre le chapeau en métal.
Et voilà, la cheminée est prête. Reste à faire la ferblanterie pour l’étanchéité au niveau des tuiles.
Pour certaines cloisons, j’ai décidé de les remplir en faisant une espèce de pisé. Ceci pour isoler phoniquement, faire de la masse thermique et gérer l’hygrometrie (surtout pour la salle de bain). J’ai donc décidé d’en mettre dans les cloisons de la salle de bains (pour l’humidité) et vers le poêle de masse pour (pour l’inertie thermique et la transmission de la chaleur dans les chambres derrière).
C’est quand même un travail qui est pénible et long. Il faut d’abord cribler la terre pour enlever les gros cailloux, puis la transporter à l’étage, coffrer, remplir par petites couches et bien tasser.
On a aussi fini de fermer la trémie de la cheminée. Le ferblantier peut maintenant finir son travail...
Ça y est j’ai branché ma première source de chaleur au bois à la cheminée ! Il s’agit d’un vieux potager de la marque Sarina qui faisait partie du lot avec l’achat du terrain. Selon l’ancien propriétaire, il n’a été utilisé que quelques fois pour des raisons de WAF :-). Mon poêlier-fumiste m’a expliqué ce qu’il fallait regarder pour voir s’il était en bon état. Il faut surtout voir si les briques réfractaires dans le foyer sont en bon état, et effectivement, elles sont comme neuves !! L’historique du potager semble donc vrai ?! Pour le brancher j’ai acheté des tube métalliques fait pour ça, ainsi qu’une réduction pour le branchement dans la cheminée. Il faut bien mesurer les diamètres des différents embranchements ! J’ai aussi bouché les autres entrées de la cheminée avec des bouchons prévus à cet effet. On aura pour combustible la myriade de déchets de bois de construction. Recycling, recycling !
On a aussi continué à remplir les cloisons. avec la terre, mais aussi avec la laine de chanvre. Pour celle-ci, comme je l’avais dit précédemment j’ai essayé d’utiliser une meuleuse munie d’un disque en diamant pour découper les panneaux. Résultat : c’est extra ! Pour moi c’est donc un bon moyen.
Pour que la terre sèche et aussi pour maintenir la maison chaude (pour évacuer l’humidité), j’ai mis des petits chauffages à ventilateur et c’est assez efficace : mes cloisons en terre sèchent (par contre je me méfie de la facture d’électricité...) !
Un grand merci à Didier qui une fois de plus est venu m’aider !
Aujourd’hui, j’ai voulu continuer de faire les tuyaux d’évacuation au 1er. Mais je suis assez vite tombé sur un petit soucis de matériel. Je n’avais plus de manchons...
Je me suis donc rabattu sur la préparation de la venue du poêle de masse. Pour faire celui-ci, je dois d’abord couler une dalle en béton de minimum 12 cm (c’est obligatoire). Celle-ci fera aussi office de 1ère marche pour l’escalier.
J’ai commencé par préparer des petits élément pour faire le coffrage. Je vous les présenterai en temps voulu...
Avant de couler la dalle, je dois mettre un pilier qui va soutenir la dernière solive avant la trémie car je dois la couper si on ne veux pas se mettre la tête dedans quand on montera/descendra les escalier d’en bas.
Donc j’attaque le morceau, qui est relativement lourd... J’ai tracé en bas sur notre petit socle la verticale de l’emplacement au fil à plomb, puis j’y ai fixé un pied réglable. Ensuite j’ai placé la poutre et je l’ai réglée. Pour finir le tout, j’ai mis des longues visses qui traversent la solive et qui la tiennent par dessus.
Selon les normes en vigueur, le poêle de masse doit être posé sur une dalle en béton d’au moins 12 cm d’épaisseur. Le poêle étant à côté de l’escalier qui fera le lien entre le rez-supérieur et le 1er, je profite de faire directement la 1ère marche.
Il faut encore avant de monter le coffrage que je définisse la forme de la première marche. Mine de rien, j’ai pris un bon moment pour définir la forme finale de cette dalle.
Après de savants calculs, j’en arrive à une hauteur de dalle de 18.2 cm de hauteur. Je cale donc mon niveau laser et j’attaque le coffrage.
Pour ce faire j’avais préparé à l’avance des équerres en bois pour tenir les planches à l’extérieur du coffrage. La première marche est un peu arrondie, j’ai donc serré mes équerres et j’ai utilisé de l’OSB qui est plus souple et qui donc peut être tordu.
Bon voilà, j’en ai marre de repousser cette dalle pour diverses raisons valables. Bref je prends les choses en main et je décide d’armer et de couler cette fichue dalle. Problème : je n’ai pas de béton. Pour le béton, il y a plusieurs possibilitée :
aller le chercher, mais il faut un petit camion.
se le faire livrer, mais c’est très cher (la livraison).
le faire soi-même, mais je n’ai pas de gravier à béton, ni de bétonière.
acheter des sac de béton sec à gâcher, mais c’est un peu plus cher et c’est lourd.
J’opte pour la dernière solution qui me parait la plus réaliste avec les moyens que j’ai.
Bon je peux donc maintenant armer tout ça. Le maçon du village m’a dégoté un bou de treillis (merci Christian !!) et j’ai tordu quelques barres en épingle pour renforcer l’angle obtu (au fond sur la photo). Quelques découpes dans le treillis avec une « pince-coupante » on le pose sur des paniers pour le maintenir à hauteur, on met en place les épingles et le tour est joué.
Maintenant je vais m’occuper de ce béton ! Je file chez mon fournisseur qui vend des sacs de 40 kg (!) et je lui en prend 20 (que je prends en 2 voyages car ma voiture n’aurait pas supporter 800 kg d’un coup, en tout cas c’est ce que croit la police...). Trimbaler tout ça j’usqu’au rez-supérieur et je crois que j’ai mon cottas de physique pour aujourd’hui... De plus on a plus assez de temps pour couler, on fera ça demain.
Bon il me reste quant même du temps. Je vais donc finir de mettre mes tablettes de fenêtre et enfin mettre les paillons sur ces paroies.
Aaaahh voilà enfin le jour du coulage de cette dalle. Je dois dire que je l’ai attendu ! Mais me voilà content.
Bon, vu que je n’ai pas de bétonière, je vais gâcher le béton avec mon malaxeur dans une bassine près du coffrage afin de pouvoir verser tout ça dedans. C’est même pas trop mal, ça fonctionne bien. Pas plus que deux sacs à la fois (80 kg), sinon ça devient franchement pénible à malaxer... Il ne faut pas mettre trop d’eau non plus car nous allons vibrer le béton.
Assez vite, la dalle a été coulée, ce qui me laisse pas mal de temps pour faire d’autres choses.
Je vais commencer à appliquer la deuxième couche de terre dans les chambres. Mais là attention, il faut en mettre assez, et dès que la matière est un peu plus dure [1] on doit mettre encore une couche et aplanir à la taloche (ce sera pour demain). Je ne vais donc pas faire trop de murs.
Quand on fait de la terre, il faut toujours s’assurer que la couche précédente est humide (voire mouillée). Je sors donc mes vaporisateurs que j’avais acheté dans ce but. Mais c’est lent : pschit ! pschit ! pschit ! pschit !... Soudain me vient une idée ! J’ai un kit d’outils pour l’air comprimé et dedans il y a un pistolet à peinture. Mais c’est biensûr !! Hop, ni une ni deux, je monte tout ça et c’est top ! Ça va vite et cerise sur le gâteau c’est amusant...
Une fois la couche précédente humidifiée, on peut appliquer la terre au platoire.
Notes
[1] Chez moi c’est le lendemain, mais ça dépend beaucoup de l’humidité ambiante et de la température. Ça peu aller de quelques heures à quelques jours...
J’ai tout d’abord décoffré la dalle, puis j’ai coupé la solive et le plancher derrière la dalle afin de donner plus de hauteur pour la montée de l’escalier du rez-inférieur (en effet si je laissait la solive, c’étais un peu juste et on risquait de se cogner la tête...).
J’ai coupé la première partie à la tronçonneuse, mais ma tronçonneuse est franchement pas la meilleure et la chaîne n’est plus très aiguisée. De plus l’huile gicle beaucoup et ça a tout dégeulassé autour... Pour couper la solive de l’autre côté, j’ai tenté le coup avec la scie sauteuse, une fois d’un côté, puis de l’autre (en deux passes) et c’est vraiment pas trop mal ! En tout cas ça marche. Bon il faut un peu de place autour pour laisser passer la machine...
Je vais bientôt recevoir mon accumulateur d’eau chaude (boiler) et il pèse tout de même 290 kg (!). Si tout va bien, il sera livré par le fabricant lui-même et il a un chariot pour l’ammener à sa place. Si tout va mal, ça va être livré par une société tierce qui va simplement me le déposer devant la maison, auquel cas il faudra que je trouve un moyen de le transporter dedans. J’ai évidemment insisté pour que ce soit la première solution... Bref dans le but d’anticiper tout ça on a monté une « route » pour qu’un éventuel chariot puisse rouler jusqu’au fond de la cave.
J’ai ensuite continué à mettre les paillons autour de la fenêtre de la deuxième chambre. Mais comme je suis arrivé à cours d’agrafes, j’ai dû m’arrêter là (la suite sera pour samedi).
Eh oui, tout d’un coup, je reçoit un téléphone de l’entreprise Jeni qui veut me livrer l’accumulateur solaire (boiler) le matin même. Yop là boum, je dis oui... Peu de temps après vlà que je reçois un téléphone de mon poêlier-fumiste qui veut venir déposer l’insert et sa chaudière le soir même. Alléééé soyons fous :-).
Voilà donc que l’accumulateur arrive sur un petit camion. J’ai voulu que ce soit le fabricant lui-même qui me le livre car ils sont équipés pour le déplacer. En effet, si ça aurait été un autre transporteur (ce qui était une proposition du fabriquant), il me l’auraient déposé devant la maison et « débrouille-toi mon grand » ! Il faut quand même dire que mon accumulateur (qui est un petit) fait 290 kg ! Bref simplement et bien équipé, le livreur l’a descendu de son camion et on l’a attaché au petit chariot. Ce chariot était parfait car il avait de grandes roues pneumatiques et ça, ça roule sur la terre et les cailloux.
Voilà, on a donc roulé l’accumulateur jusqu’à l’intérieur et là on a eu deux petits soucis. Le premier est qu’on arrivait pas à tourner pour entrer dans la cave à cause d’un chassis de cloison. J’étais prêt à tailler dedans, mais l’esxpérience du livreur a montré que ce n’étais pas si difficile de soulever l’accumulateur (malgré ses 290 kg), le mettre à la verticale, le tourner et le remettre à plat sur le chariot. Le deuxième problème était que la porte provisoire de la cave était trop petite. Qu’à cela ne tienne, on l’a enlevée !
Notre accumulateur est donc arrivé saint et sauf dans la cave. On l’a soulevé une dernière fois à sa place.
Pour le petit truc : pour le tourner ou le déplacer, il suffit de le faire balancer un peu et il bouge tout seul sans grand efforts.
Ensuite on a continuer les enduits en terre.
En fin de journée et comme convenu, le poêlier-fumiste est venu déposer l’insert et sa chaudière. Il repassera demain pour l’installer.
Ce matin, le poêlier-fumiste (Colin Porret à Gorgier que je ne peux que vous conseiller) est venu installer et connecter l’insert et la chaudière à la cheminée.
Il les a soulevés à l’aide d’un palan manuel accroché à deux serre-joints qui eux-même étaient accrchés aux solives.
Puis il a ouvert le canal de cheminée sur la partie de gauche pour la prise d’air frais.
Après quelques réglages, le tout était à la bonne hauteur et il a alors fini le branchement à la cheminée. Pour garantir l’étanchéité, il a mis de la bande céramique autour du tuyau de raccordement.
Et pour finir, il a posé le tube d’amenée d’air frais.
Reste maintenant à mettre les raccordements pour l’eau de chauffage (raccordement à l’accumulateur) qui sera fait par un chauffagiste, puis on pourra faire l’habillage du poêle pour obtenir sa forme finale.
Parallèlement j’ai continué à enduire les murs en terre. A ce sujet, j’ai pas mal de fissures et assez grosses. Je vous tiendrai au courant de comment je vais y remédier...
Aujourd’hui le chauffagiste est venu pour commencer à équiper la chaudière pour faire le circuit de chauffage de l’eau.
J’ai voulu que ça se fasse en cuivre car suite au cours pour les panneaux solaires avec Sebasol, je suis convaincu que c’est un moyen d’excellente qualité.
Donc une fois que le chauffagiste et le poêlier-fumiste se sont mis d’accord avec la manière de brancher tout ça et par où passer, il a pu commencer.
Et voici un début de résultat :
Pour vous donner quelques explications de tout ces tuyaux :
– En Suisse on doit sécuriser une chaudière pour éviter qu’elle explose. Il doit donc y avoir un système de refroidissement. C’est pour ça que j’ai dû amener de l’eau sous pression (petit tuyau gris entortillé) et un écoulement jusque là (gros tuyau noir qui fait le syphon).
– Ensuite on a les tuyaux qui transportent l’eau froide et l’eau chauffée (dans mon cas en cuivre) jusqu’à l’accumulateur (boiler).
– Il y aura aussi les sondes qui serviront à informer le circulateur (pompe) des diverses températures (accumulateur et chaudière) afin qu’il se mette en marche au moment voulu.
En parallèle, les enduits continuent et une fois de plus ça prend du temps... Pour le truc et astuce (d’ailleurs je ne sais pas pourquoi je n’y ai pas pensé avant, c’est tellement évident) au lieu de tirer comme un boeuf les bacs méga lourds pleins de terre, il existe sur le marché des chariots à roulettes (si si c’est vrai !) sur le quel on peut poser le dit bac. Rest alors plus qu’à ballader notre bac...
Nous avons décidé de faire des escaliers maçonnés car ils correspondent à notre désire. De plus, après quelques demandes d’offre, il s’avère que c’est quasi le même prix. Aujourd’hui un des artisans de l’entreprise Pittet Artisans a commencé à faire les escaliers. Son premier travail a été de dessiner les repères contre les murs.
Mais avant ça on a longuement discuté plusieurs détails que je ne développerai pas ici.
En même temps, le chauffagiste (Di Marzo Eco-Energies) est venu finir la première partie de l’installation (du poêle à la cave). Il a tout soudé puis a testé l’installation en mettant de l’eau sous pression dedans. Enfin il a isolé tout ça.
De mon côté, il y a encore des pans de murs qui ont été enduits.
J’ai aussi isolé les fenêtres du 1er, ainsi que posé les tablettes de fenêtre.
J’ai construit le chassis pour la porte des toilettes du 1er. En ce qui concerne les cloisons du 1er, il me reste maintenant à faire le « box » où se trouvera l’évier. Cependant je recherche une petite fenêtre (pas plus que 50 cm x 70 cm) autour de laquelle je construirai le chassis... L’appel est lancé !
Voilà, cette semaine la construction de la paillasse voûtée en briques de l’escalier a commencée.
Chaque jour un petit bout de plus. Pour gentillement arriver au point le plus technique : le virage...
Aussi, le poêlier-fumiste est venu installer les plaques d’accumulation autour de l’insert. Ces plaques sont faites en grande quantité de fer et sont très lourdes (d’où le nom poêle de masse...). Comme son nom l’indique, cette couche va accumuler la chaleur produite par l’insert, puis rendre ça gentillement à l’habillage (dernière couche) pour chauffer la maison.
Pour ma part, j’ai commencé à poser les boîtiers et les tubes électriques au 1er étage. C’est pas toujours évident car je n’ai pas vraiment de plans. En fait j’en ai un, mais il y a beaucoup de changements dans le vif du sujet. Par exemple, il est plus facile de placer des lampes quand on est dans la réalité que sur des plans (même 3D...). Donc j’adapte au fur et à mesure (d’un coté, merci l’auto-construction).
Voilà, je commence par faire une pièce de retour du limon en cremaillère (limon gauche en bas qui fait l’angle). Tout bien, je le pose in situ et là je constate que je suis environ 3 cm trop bas ?! Oh oooohhh... Bon je fais un contrôle, et assez vite, je constate que je me suis un peu planté ! Bon l’explication est simple, j’ai pas compté que sur la dalle en bois, j’allais mettre directement le plancher massif et qu’il n’y avait pas un marche de 27 mm dessous... Bon c’est juste un peu embêtant car je dois démonter mes limons, couper le pied de 27 mm et remonter les limons. Mais rien de bien grave, juste une perte de temps.
Une fois la petite erreur rectifiée et contrôlée, je fais donc les pièces manquantes pour finir les limons, les régler et les fixer.
Je m’attaque ensuite aux marches. Pour les faire, j’ai prévu d’utiliser les restes de mon plancher sapin 27 mm. Je fais assez vite les 4 marches droites (facile) puis je m’attaque aux marches balancées qui vont être mois faciles à faire. J’utilise directement l’ordinateur pour les mesures.
J’ai réussi à n’en faire qu’une car j’ai dû m’arrêter pour faire une autre tâche plus urgente.
Au niveau des escaliers maçonés, j’ai eu la bonne surprise de voir que l’escalier qui va de l’entrée au rez-supérieur est fini ! Il y a même déjà la rembarde qui est faite. Du coup dès que j’aurai fini avec mes escaliers, toute la maison sera liée par les escaliers définitifs !
Il y a aussi le chauffagiste qui est venu et il a terminé de brancher tous les éléments pour pouvoir allumer le poêle. Du coup jeudi prochain on fera une mise en service du système et on pourra faire un feu. C’est un peu tard dans la sasion, mais bon on va peut-être pouvoir chauffer un peu ces derniers jours de froid...
Afin de renforcer la statique des voûtes et des murs de la cave, les artisans qui ont fait les voûtes ont installé une barre traversante du mur nord au mur sud. Cette barre reprend les forces de poussée des voûtes (vu la forme arrondie). Toutefois cette barre est pour nous pas très esthétique. Dans mon imaginaire, je voulais la cacher avec une poutre dans laquelle j’aurais fait une rainure, dans laquelle j’aurais glissé la barre. Dans un soucis de simplification, avec ma femme on a trouvé une solution qui me va très bien : on ne va faire qu’un linteau avec une poutre (pour l’esthétique) puis nous allons maçonner le reste et cacher la barre dans les briques. Ces qui est fait !
En parallèle, le chauffagiste est venu remplir l’accumulateur car demain la mise en service du circuit du chauffage de l’eau par le poêle va être mis en service. On pourra peut-être allumer le premier feu ?! Affaire à suivre...
Ce week-end Pascal j’ai le malaxeur à axe vertical pour faire du béton de chanvre car je souhaite isoler le mur de la cave (côté intérieur). De plus demain j’ai 5 personnes qui viennent m’aider et je vais en profiter. Il faut donc que je me prépare pour demain. Nous allons donc faire du béton de chanvre banché. Le principe est de monter un coffrage, mettre la matière entre le coffrage et le mur, puis de tasser le béton de chanvre avec un bâton. Vu la technique de mise en place, et dans un but esthétique, on va pigmenter (teinter) le béton de chanvre de différentes couleurs pour faire des strates visibles.
N’étant pas un spécialiste de ce genre de travaux, on va faire un mur pilote sous l’escalier (mur qui ne se verra pas....).
Tout d’abord il a fallu retirer les marches de l’escalier. Ensuite on a préparé le coffrage. Puis on a installé la machine. Enfin on a lancé un mélange comme suit : on a commencé par mettre un ballot de chanvre ( 200 l), puis un sac de chaux aérienne (25 kg), ensuite les pigments ( 500 g) mélangés à un peu d’eau, et pour finir un demi sac (15 kg) de plâtre (fixit101).
Une fois le méalnge fait, on a commencé à mettre le béton de chanvre. Quand le mélange fut fini, on est passé à la couleur jaune. Et on l’a posée.
Au niveau de la couleur, il faut que je dise que le rouge donne un peu rose et que le jaune est un peu pâle. Comme pigments, j’ai acheté des « ocres ». Pour avoir une couleur assez vive, je dirais qu’il faut au moins mettre 1 kg par mélange. Il faut aussi savoir qu’en séchant, la teinte va s’éclaircir. De plus, j’ai mis de la chaux aérienne car elle est blanche et donc n’altère pas la couleur, par contre j’ai pris du plâtre fixit101 qui est légèrement gris et donc a un peu parasité la couleur (surtout le jaune). Essayez donc de trouver un plâtre blanc (mais attention aux plâtres chimiques...).
Bref voici le résultat :
Il y a aussi eu la mise en service du circuit de chauffage par le poêle de masse. Un installateur est venu, a branché les sondes et programmé le circulateur (pompe). Le poêle de masse est donc en théorie opérationnel. Je vais quand même appeler le poêlier-fumiste avant de faire un feu...
Aujourd’hui est un grand jour ! On allume pour la première fois le feu dans le poêle pour vérifier que l’installation marche bien. Le chauffagiste (Di Marzo Eco-Energies) et le poêlier-fumiste (Colin Porret, à Gorgier) sont venu pour faire les derniers contrôles avant la mise à feu !
Tout étant OK, on charge de bois et on met le feu. Et on attend un moment. Après quelques minutes on a commencé à sentir la chaudière chauffer. On s’est alors dirigé à la cave pour voir comment réagissait le groupe hydraulique. Assez vite on a vu la température monter sur l’affichage digital de la régulation [1] puis une fois la température minimale atteinte (70° dans la chaudière), la pompe s’est mise en marche.
Voilà, on était tous très contents. De plus j’ai continué à charger du bois dans le feu et en fin de matinée, le haut de l’accumulateur atteignait les 50° et à moins de la moitié, on avait plus de 20° (il faut dire qu’avant la flambée on était pas à plus de 10°).
L’accumulateur n’est pas encore isolé, ce qui m’arrange bien car du coup il me sert de chauffage à la cave ;-). Pour le moment c’est une perte d’énergie arrangeante...
Sinon, j’ai dû finir de mettre le tuyau d’évacuation jusque sur le toit car je dois rendre le matériel pour souder les tuyaux. J’ai donc enlevé la réserve qui était dans la paille pour pouvoir y enfiler le tuyau. J’ai percer la sous-couverture du toit et j’y ai découpé un trou de la taille du tuyau. Ensuite j’ai planté le tuyau dedans et j’ai fait les dernières soudures. J’ai aussi mis du scotch (que m’avait laisser le charpentier) pour étanchéifier entre le tuyau et la sous-toiture. Le ferblantier (qui mettra la bouche d’aération) m’avais demandé de laisser sortir du toit au moins 80 cm. Ce qui est fait.
Notes
[1] La régulation est le composant électronique qui met en marche ou arrête la pompe selon les besoins.
Bon pour les bonnes choses, aujourd’hui, j’ai fini le champ solaire et on a enduit la cheminée sur le toit.
J’ai commencé par re-braser la petite fuite que j’avais et mis le tout sous pression. Ça a l’air d’être étanche. Je continue donc :
– Je check le mode d’emploi Sebasol.
– Je fixe les profilés alu.
– Je check le mode d’emploi Sebasol.
– J’installe la sonde.
– Je check le mode d’emploi Sebasol.
– Je met les listes A.
– Je check le mode d’emploi Sebasol.
– Je met les joints silicone en E.
– Je check le mode d’emploi Sebasol.
– Je met les crochets pour la première rangée de vitres.
– Je check le mode d’emploi Sebasol.
– Je met la première vitre (ah quel plaisir).
Et cetera, jusqu’à avoir tout mis. Mé y sont beaux ces panneaux solaires !
Maintenant je commence à stresser un peu car j’ai déjà pris rendez-vous avec le ferblantier qui vient dans une semaine et donc il faut que toutes mes tuiles soient en place. Mais avant ça il faut que je tire la ligne du circuit solaire sur le toit jusqu’à la plongée dans le toit ! On repère donc le passage du toit et on perfore déjà le panneau de sous toiture. Je brase, j’isole, je m’énerve un peu avec des brides et l’isolation, je m’énerve un peu avec l’isolation, je me calme et le temps passe rudement vite... Bref j’ai ma ligne jusqu’à l’emplacement de la descente dans le toit, mais ça ne descend pas dans le toit... Le trou qu’on a fait reste donc béant.
C’est là que commence la petite aventure promise. La météo annonce 2 jours de pluie, je me dis que je vais laisser mon toit comme ça (mais je vais quand même mettre du scotch sur le dit trou) et que mon étanchéité (sous toiture) doit bien porter son nom crénom !
Le soir venu la pluie arrive plus vite que prévu et ce n’est pas vraiment une pluie mais plutôt un déluge... Là mon instinct me dit « va voir » (le petit ange sur l’épaule gauche) et ma tête couplée à la flemardise (le petit diable sur l’épaule droite) me dit « mé non c’est une é-tan-ché-i-té ! ». Bon vu que j’ai appris à plus écouter mon instinct, j’y vais !
Arrivé sur place (21h30) je regarde un peu ce qu’il en est - surtout là où on a fait le trou - et ça goutte à travers la paille !! Bon pas de panique, je prend la bâche que j’avais rentré, je monte sur le toit et sous le déluge, puis je bâche tout ça de nuit et sous la pluie.
Conclusion :
– J’ai un bon instinct et j’ai bien fait de l’écouter.
– Je vais bien dormir cette nuit et je serai tranquille ces prochains jours.
– Pour la morale, il faut bâcher au moindre doute !
Y faisait chaud aujourd’hui, alors ça m’a inspiré : « et si j’habillais le poêle de masse ?! »
Habiller le poêle consiste à maçonner un coque en chamotte autour de l’insert et des plaques d’accumulation qui auront pour rôle de rayonner (et donc chauffer) ainsi que donner un support pour faire la finition. Les plaques d’accumulation devront quant à elles accumuler la chaleur de la flambée puis distribuer lentement la chaleur au plaques de rayonnement.
Hop hop, je réfléchit comment exactement je vais attaquer le morceau. Tout d’abord, je vais arrondir les angles avec un rayon de 10 cm. Pour faire ce rayon, je vais découper les plaques de chamotte en petites bandes avec un angle de 15°. Maintenant comment découper ça ? Je sais que la meule avec un disque diamant marche très bien. Mais pour faire un angle de 15°, je dois dire que ma scie à onglet me titille (même si elle est faite pour du bois, le poêlier-fumiste m’a dit que ces plaques se coupaient comme du beurre). Je décide donc de faire un essai, et pis si la lame de ma scie ramasse un peu, je l’aiguiserai un coup (de toute façon ça fait un moment que j’y pense). Premier essai assez concluant. Mais dans les essais suivants, c’est devenu bien moins concluant... J’appelle mon fournisseur d’outillage pour savoir si c’était possible de mettre un disque diamant sur ma scie à onglet et il me répond clairement que non et qu’il me le déconseillait clairement. Bon ben il me reste la meule... et je ferai mon angle à l’œil, ou presque. En fait je me suis construit un plan incliné à 15°, sur lequel je pose ma plaque à découper, puis j’essaie de couper le plus vertical possible. Ça marche plutôt bien. Je me fais alors une série de pièces.
Au niveau du design, on veut avoir quelques pierre jaunes apparentes sur le poêle. Je vais donc insérer de temps en temps une pierre dans la chamotte.
Bon vient maintenant le moment de maçonner. J’ai assez vite remarqué que les plaques étaient assez fragiles. La premières que j’ai découpé pour mettre une pierre dedans (voir photo ci-après), est tombé de la tranche à plat et elle s’est simplement cassée. Heureusement j’ai pu la récupérer pour d’autre choses... Je colle tout ça avec une colle spéciale réfractaire qui résiste à plus de 1000° et qui prend en à peine 10 minutes. Je dois donc en faire de petites quantités.
Voilà, je continue à habiller mon poêle de masse, à lui mettre sa coque de rayonnement !
Les plaques sont assez fragiles, j’an ai cassé quelques unes en les découpant. Bon OK, j’ai essayé de les découper à la scie sauteuse (pour les emplacements des pierres jaunes), et c’est pas une bonne idée. Décidément, il n’y a que la meule !
Mais bon pour me rassurer je commence à prendre la main et je réfléchis moins. Ça devient assez automatique.
Fin de journée, les plaques d’accumulation son habillées. En gros le poêle a son pantalon, reste à faire la chemise et le chapeau...
Voilà, le poêle est en « tenue décontractée », mais il faut encore qu’on lui mette son « smoking ».
En effet, on a fini de maçonner la coque de rayonnement. Toutefois, il faut encore faire le couvercle et la finition, à savoir l’enduit.
Alors qu’il me restait 3 éléments à fixer, mon sac de colle est arrivé au bout... Je fais un téléphone à mon poêlier-fumiste pour voir si je peux utiliser du ciment « sakrete » [1] et il me dit : « Non tu ne peux pas, mais j’arrive et je t’amène un nouveau sac et le reste du matériel ! ». Ouaaahhh quel service !
Effectivement 30 minutes plus tard, il est arrivé avec tout ça. Fort bien, il pourra me valider mon travail...
Tout est OK pour lui ! Il faudra juste meuler un peu autour du cadre de la porte afin que les plaques ne touchent pas l’insert. Le risque est que l’insert dilate lors de la flambée et qu’il pousse la coque de rayonnement. Ceci peut avoir pour effet l’apparition de fissures sur l’enduit. Je dois aussi encore mettre des briques d’isolation derrière le poêle et faire le couvercle.
Sinon, demain Paul va revenir faire un tour par chez nous car il est gentiment temps de terrasser les alentours en prévision de la construction des murs de soutènement et des terrasses. Avant sa venue, on a donc dû nettoyer les alentours (planches, palettes, etc...) et marquer les lignes de terrassement.
Notes
[1] Ciment que j’ai utilisé pour construire la cheminée, mais ce n’est pas une colle et de plus il a une prise lente.
Voilà, il est gentiment temps de penser aux extérieurs, même qu’à l’intérieur c’est de loin pas fini !
Donc aujourd’hui il y a Paul qui vient avec une machine pour terrasser un bon coup. Il va :
– Nettoyer et mettre à niveau la partie est de la maison afin de pouvoir construire le mur de soutènement en rondins de bois.
– Creuser des trous afin d’y couler les fondations pour les piliers de terrasse. A faire avant la construction du mur en rondins car elles seront certainement un peu dessous.
– Terrasser la partie ouest afin que l’on puisse construire le mur de soutènement ouest qui lui sera en pierre sèches.
Comme dit ci-dessus, nous avons choisis de faire un mur de soutènement en rondins de bois (d’une hauteur d’environ 2.80 m) pour des raisons évidentes de respect du lieu et de la nature. En effet c’est un moyen simple de ne pas utiliser du béton. De plus on trouve ça beau et chaleureux. Il est claire que ça devrait être moins durable (du point de vue temps évidemment, car du point de vue écologique c’est très durable...) mais je pense que ça va tenir en tout cas une vingtaine d’années. Vous ne le saurez jamais car dans vingt ans je suppose que je ne tiendrais pas à jour le présent site... Mais on sait jamais ;-). Les billons ont aussi été coupés à la bonne lune ce qui devrait améliorer leur résistance.
Nous allons aussi faire un mur en pierre sèches à l’ouest de la maison (environ 1.80 m dégressif) qui lui sera increvable (s’il est bien fait ;-)) !
Pendant que Paul terrassait, de notre côté, nous avons fini le côté technique du poêle. C’est à dire que pour respecter les normes, il faut encore isoler l’arrière avec au moins 12,5 cm (je crois que la norme est 10 cm, mais mon poêlier préfère assurer, à vérifier) de briques isolantes. Puis j’ai découpé une plaque armée d’un treillis en céramique pour faire le couvercle.
J’ai commencé par allumer un feu dans le poêle de masse. C’est de saison ! Bon c’était pas pour chauffer la maison (quoi que...) mais pour l’essayer et pour qu’il se mette en place. Selon mon poêlier-fumiste, c’est bien de le faire quand on a le temps.
C’était intéressant de voir qu’il prend son temps pour chauffer. Après une flambée, il était à peine tiède. J’en ai refais une en début d’après-midi et il était chaud (on va dire environ 35 à 40°).
Puis j’ai fais mon sport de la journée : je suis aller écorcer quelques billons en prévision de la journée de montage du mur de soutènement en rondins (pour laquelle je fais d’ailleurs un chantier participatif)... Pour peler l’écorce, j’utilise un « Biber » qui ressemble à un grand épluche-légume à moteur pour grande carottes.
Il faut faire des allés et retours depuis en haut du billon jusqu’en bas, puis faire tourner le billon d’un quart de tour et recommencer jusqu’à qu’il soit complètement pelé.
En 3 heures j’an ai fait 5, mais tout seul. Je pense qu’il est préférable d’être à 2 pour faire ça, pour pouvoir échanger de temps en temps et que quand on arrive en bas du billon, l’autre le fasse tourner. On y gagnerait du temps et de l’énergie !
En ce qui concerne la technique de montage, voici un prototype de découpe d’encoche aux croisements des billons. Je donnerai plus de détails quand on aura fait le mur.
Pour me reposer un peu, je suis allé faire du lambris. En effet, je pense qu’il est temps de poser ce lambris qui attend depuis octobre...
Donc le lambris, on va le poser de en haut à en bas. On mettra les agrafes dans la rainure afin qu’elle soit invisible. Ici un vidéo représentative de comment je vais faire : http://www.youtube.com/watch?v=j7jIc8HKMWA
Pour ma part j’ai des lames qui font environ 5,2 m. Pour la partie que je veux faire maintenant, c’est parfait puisque j’ai des longueurs de 5 m tout rond. Donc très peu de chutes.
Avant de poser les lames, j’ai décidé de mettre un papier entre la paille et les lames afin d’éviter que les poussières de la paille ne tombent plus bas.
Bon j’attaque la première lame. Elle n’a pas été facile à mettre car on a un petit problème de conception : la panne intermédiaire n’est pas assez basse, ce qui fait que la lame arrive à raz la panne et au niveau design, je trouve qu’on peut faire mieux. Mais bon on fera avec ! Cette première lame, on l’a fixée devant (du côté de la panne) avec des clous sans tête qu’on a enfoncé avec un chasse clou. Puis à l’arrière, dans la rainure, j’ai agrafé avec des agrafes de 35 mm sous chaque chevrons.
Bon j’attaque la deuxième lame. Mais celle-ci est déjà une toute spéciale car on arrive déjà sur la porte du box pour mon beamer ! Il faut donc découper précisément le haut de la porte, et garder la chute pour la coller sur la porte, afin de ne voir que le cadre de la découpe et que ce soit la même lame qui couvre la porte... Ben vous voulez que je vous dise ? Je l’ai ratée, j’ai fait la découpe du mauvais côté, pffffff ! Bon ben c’est l’heure, je garde ça pour demain...