Ah, une de mes petites annonces a déjà marché ! Une personne m’a contacté et m’a dit qu’un de ses collègues avait un cinquantaine de palettes à évacuer.
Il est grand temps de préparer notre petit nid de travail. Pour le moment notre cabanon de chantier est plein de choses diverses qui datent d’avant l’hiver.
De plus, vu qu’on va passer du temps là-haut, il y a de fortes chances qu’à un moment ou un autre on ait des besoins petits ou gros... Donc, on a décidé de construire des toilettes sèches pour la période du chantier. Ça fera un bon test pour savoir si oui ou non on en met une dans la maison.
Donc, aujourd’hui, démontage des gabarits, rangement, construction de toilettes et transport de palettes.
Avec Flavio [1] nous avons commencé par démonter les gabarits.
Puis nous avons attaqué les toilettes en terrassant un peu pour la base des toilettes et nous avons commencé à construire.
Nous avons mis pour base (sol) des palettes en bois, puis nous avons monté des parois faites avec des planches de récupération ainsi que des liteaux récupérés du démontage des gabarits (eh oui tout se recycle ici ;-)).
Entre deux, nous nous sommes occupés des palettes.
Voilà, nos toilettes sont presque finies. Reste à poser un toit (histoire que les toilettes sèches restent sèches) et construire le trône.
Notes
[1] Flavio sera la personne qui va m’accompagner durant toute la construction. Il est maçon de métier et je pourrai donc profiter de son expérience.
Ça y est, on a choisi l’entreprise qui fera les travaux de « génie-civil » [1]. Elle n’est pas libre avant le 16 mai. Ça sera peut-être le 17 mai car il semble que ce n’est pas facile de trouver un moyen de transport de la machine un lundi...
La date est donc réservée.
Rendez-vous le 16 ou 17 mai !
Notes
[1] Terrassement, hérisson, fondations et équipements.
Bon alors pour diverses raisons que je n’expliquerai pas ici (ça prendrais trop de temps), le début des travaux est reporté au 23 mai (si tout se passe bien).
On a le permis !!!! Enfin. La première fois qu’on a déposé le permis c’était le 6 décembre 2010. Si mes calculs sont bons, il aura fallu 5 mois et 6 jours pour l’avoir et ce sans la moindre opposition ??!! C’est à mon avis beaucoup et anormalement trop long.
Bref on l’a, mais on ose toujours pas construire car la commune veut signer une convention avec nous pour des histoires qui remontent du passé et de l’ancien propriétaire dont je n’exposerai pas ici...
Pour conclure avec l’obtention du permis, je dirais qu’il est préférable pour nos nerfs et le projet lui-même de prendre le temps.
Je crois que si je devais recommencer à zéro et surtout pour un projet comme celui-ci, je m’y prendrais (pour l’étude, architecture, recherche de financement, dépôt de la demande de permis) une année avant la date désirée du commencement des travaux.
Voilà, avec Flavio, on a fini nos toilettes sèches pour le chantier. On a même fait ça bien, en mettant la réserve de sciure à la place de la réserve d’eau des toilettes conventionnelles.
En mettant la sciure dans la réserve, et en préparant la première couche, j’ai découvert la bonne odeur qui se dégageait de la sciure. J’ai vraiment été surpris en bien !
Reste plus qu’à voir à l’usage ce que ça donnera, et si ça nous plait.
Je ne sais pas comment c’est dans les autres pays, mais en Suisse, j’ai l’impression que quand on construit, on est sous haute surveillance !
Avec le permis, j’ai reçu un myriade de formulaires à remplir pour tout :
Avis d’ouverture du chantier
Vérification de l’alignement et d’implentation
Avis d’introduction
Couverture du bâtiment
Diverses demandes d’installation pour les introductions
Avis de raccordement
Arrêté pour les déchets de chantier
Carte d’annonce de l’isolation des dalles pour vérification.
Et j’en passe...
Voici donc tout ce que j’ai fait :
– J’ai remplis mon avis d’ouverture du chantier et j’ai fait un plan (merci Google) pour indiquer le chemin que devront emprunter les divers camions d’évacuation ou de livraison.
– J’ai fait une petite lettre pour avertir les voisins des éventuels désagréments.
– J’ai réservé le géomètre pour le 30 mai. Il viendra implanter la maison. Il faut dire qu’aujourd’hui, il est obligatoire qu’un géomètre vienne piqueter l’implantation.
Sinon, c’est confirmé, lundi 23 mai, le terrassier amène sa machine et mardi il commence à creuser. On sera au rendez-vous !
Le voilà, le tant attendu, l’improbable, l’angoissant, l’excitant, premier « coup de pelle » !
Donc fini les grandes théories, passons à la pratique...
Vendredi passé, l’entreprise de génie-civil est venu déposer sa machine pour faire le terrassement. Ils sont arrivés avec un immense camion. Je ne pensait même pas qu’un camion comme celui-ci pourrais arriver jusque là. En fait les roues arrière de la remorque sont indépendantes et « télécommandable ». Et donc pendant que le camion reculait, une personne guidait l’arrière. Merci Andreas pour les photos.
Lundi soir, on a fait le premier coup de pelle officiel. On a même pu essayer le machine ! Merci Paul.
Demain, décapage de la terre végétale, abattage d’un arbre du voisin et nettoyage des alentours.
Le terme technique pour ces jours est « fouille en pleine masse » ; je le comprends bien, car c’est impressionnant de voir comme la pelle se plante dans la terre pour en extraire la masse.
Le carré de base de la maison est terrassé et le fond de fouille [1] est vérifié. Il faudra encore passer une plaque vibrante au fond pour bien tasser avant de poser les fondations.
Sinon le matériaux est excellent comme attendu. On est dans du remblais datant d’une centaine d’années (voir article sur le terrain) et on a pas trouvé de frigo, cadavres ou autres. Il est en plus très drainant, on se demande même si des drainages sont nécessaires ;-). Au fond, ça devient même quasiment plus que de la caillasse, on pourrait dire qu’il forme un hérisson à lui tout seul...
De plus, la bonne nouvelle, on devrait même pouvoir utiliser la terre pour faire les enduits intérieurs, mais en trichant un peu. Il faudra la doper car elle manque singulièrement d’argile (ça reste du remblais).
Pour le gag, on a eu un peu chaud. On est tombé sur du rocher ! Mais bon pas de panique, le terrassier est tombé dessus quasiment sur le dernier coup de pelle à l’ouest au fond de la fouille. Il n’y a donc aucun impact.
Programme de ces prochains jours :
– Évacuer la terre. Pour le moment on a des gros tas de terre, la personne qui doit faire les voyages avec son camion est un peu surbooké. Je suis assez content car ce qu’on évacue va servir à faire des chemins de forêt.
– Poser les gabarits afin que le géomètre puisse implanter avec précision la maison [2]
[2] Eh oui encore une de ces restrictions de plus que nous avons en Suisse. En effet le géomètre doit maintenant survoler toute la part d’implantation de la maison, du projet à la réalisation. A savoir : plan d’implantation et implantation. Coût de l’opération CHF 2’000.-. Il doit y avoir un géomètre dans les décisionnaires haut placés...
Ouais, c’est bien celle dont j’avais parlé précédemment, mais le terrassier veut dégager un peu plus large pour pouvoir travailler derrière et consolider le talus qui a tendance à s’éfondrer. Il estime à 3 m3 à excaver, pas grave quoi.
On a beaucoup retourné le problème, demandé des offres, évalué les besoins, réfléchi jusqu’où on allait dans le concept, etc...
– Notre première réflexion était : jusqu’où va-t-on ? Et on a décidé, dans un premier temps, d’utiliser l’eau de pluie pour l’arrosage, les toilettes, et la machine à laver. Mais de tout prévoir pour en plus l’utiliser pour l’eau potable. On prévoit donc entre 10 et 15 m3.
– Notre deuxième réflexion était : plastique ou béton ? Assez vite on a opté pour le béton, car il a l’avantage de supprimer l’acidité de l’eau ce qui sauvegarde la tuyauterie. Je sais, on veut un minimum de béton ;-), mais, comparé au plastique, pour nous, le choix est vite fait (le béton reste minéral).
– La troisième réflexion : intégrer les différentes idées qu’on a pu trouver au travers de ce qu’on a lu et discuté à gauche à droite ! Et là, il n’y a qu’un moyen, c’est de faire une partie par nous-mêmes (une fois de plus).
– La quatrième réflexion : trouver une solution tolérable financièrement ! Bon là clairement, on a pas trouvé...
Notre entreprise de génie-civil a aussi réfléchi pour nous et nous a proposé de faire une cuve avec des éléments ronds de 2.5 m de diamètre sur 2.5 m de haut, ce qui fait un volume de 12.27 m3, soit 12’000 litres. Si on met tout dans la balance, ben c’est l’option qu’on a choisie.
Pour la petite histoire, nous avons demandé des offres en France et si on avais construit en France, on aurait sûrement travaillé avec la société « Eau de France Rhône-Alpe » qui est très réactive et apparemment compétente (cf : d’autres forums qui en parlait).
Si on comptait les frais de transport, de levage (la pelle mécanique de notre terrassier ne pouvait pas lever la cuve) et de dédouanement, on y gagnait trop peu et en plus écologiquement parlant, c’était pas top (transport).
Cet article pour expliquer comment se font les paiements (en tout cas pour mon cas).
La banque m’a envoyé des formulaires de paiement sur lesquels je dois dire :
Le prix à payer
Le code CFC (le même que celui qui figure dans le dossier bancaire pour votre demande de crédit)
Le destinataire du paiement
Les raisons du paiement
Si le paiement est le dernier pour le mandat ou pas
J’envoie tout ça par courrier en mettant les bulletins de versement originaux et une copie des factures (pièces justificatives), et c’est la banque qui après vérification fait le paiement.
Aujourd’hui, nous avons eu une séance de coordination avec les différents services qui seront connectés à notre maison, à savoir :
Swisscom
Video2000
Viteos (éléctricité)
Le concessionnaire pour l’eau potable
Le chef technique de la commune
Cet après-midi, les géomètres sont venus pour implanter la maison sur les banquetages [1]. L’entreprise finissait de les poser quand les géomètres arrivaient...
Il y a un banquetage comme celui-ci à chaque angle. Sur chaque latte horizontale, le géomètre a posé un clou qui se trouve sur la ligne extérieure du mur. En tirant des fils de fer de clous en clous, on a l’implantation exacte de la maison.
Demain, pose des diverses canalisations, qui se trouvent sous la maison. Sous les conseils de l’entrepreneur, on va mettre quelques Symalen (tuyaux en PVC) en réserve pour pouvoir faire passer des services (eau sous pression, électricité) en cas de besoin. Dans le Symalen, on laissera un fil de fer afin de pouvoir tirer les éventuels nouveaux tubes.
Notes
[1] Le banquetage sert à positionner avec exactitude la maison avant le début du gros œuvre, mais après le terrassement.