Avant l’hiver nous allons remblayer au nord de la maison pour protéger le mur de la cave.
Pour ce faire il faut commencer par retirer les échafaudages, ce qui a été fait mardi.
Ça fait tout drôle de voir la maison dans son volume quasi final.
Ce printemps, pour construire les murs en paille, je vais construire des échafaudages faits de perches et de consoles [1]. J’ai demandé de ne pas démonter la façade sud car elle est haute et je préfère ne pas faire cette façade moi-même.
Notes
[1] Ce sont des éléments en métal de forme triangulaire qui se fixent sur les perches afin de porter les plateaux sur lesquels on va marcher.
La composition de notre remblayage sera comme suit (du mur de la cave à la terre) :
– Mur en terre cuite de la cave.
– Briques filtra. Elle ont pour but de drainer l’eau et de ventiler le mur en terre cuite (pour rappel, pas d’eau pas de gel et s’il y a eau, ça doit sécher...).
– Environ 40 cm de galets. Il ont aussi pour but de drainer et de ventiler.
– Tuyaux de drainages (troués) verticaux. Leur rôle est d’amener de l’air en masse (donc ventiler).
– Un géotextile. Il a pour but d’empêcher les particules fines de terres de contaminer les galets.
– La terre de remblais.
Ces deux jours j’aurai fait mon sport...
Tout d’abord on a dû « nettoyer » et faire une petite fouille en rigole afin de poser les tuyaux de drainage.
Ensuite on a posé les tuyaux en faisant bien attention à appliquer une pente de minimum 2% [1] pour que l’eau coule bien. En plusieurs endroits, nous avons mis du béton afin d’éviter que le tuyau ne bouge lors du remblayage.
Ensuite nous avons mis une couche d’assise de galets entre le mur et le tuyau pour poser la première rangée de briques filtra.
Puis nous avons posé les tuyaux verticaux d’aération (que nous allons fixer pour qu’ils gardent leur position lors du remblayage.
Et voilà le tour des briques filtra. Pour poser ces briques, il y a une technique :
– La première rangée en bas doit être à plat.
– Les briques suivantes doivent être posées en quinconce.
– La dernière rangée en haut doit être posée à l’envers.
Une fois les briques posées, nous sommes allés découper une bande de géotextile que nous avons mis sous le tuyau. Puis nous l’avons coincée en mettant une couche de galets dessus.
Pour finir, nous avons continué avec l’angle et le début de la façade est. Là nous avons mis à l’angle un tuyau de purge [2] et un peu plus loin une attente pour le trop plein de la citerne de récupération d’eau de pluie.
Voilà on est prêt pour samedi !
Notes
[1] J’ai un niveau qui fait 2 mètres. Il faut donc que quand le niveau est à niveau, il y ait 4 cm entre le tuyau et le niveau.
[2] Le tuyau de purge sert à injecter de l’eau sous pression pour nettoyer le drainage en cas de besoin.
Pour s’encourager, le tas de galets qui a été livré hier avait l’air de me dire « tu vas avoir du boulot aujourd’hui »... Ben il avait raison.
Avant l’arrivée de Paul et sa « cacahuète » [1], nous avons fait un petit réglage sur nos tuyaux de drainages : nous les avons tournés d’un quart de tour sur l’extérieur. Le but est de descendre un peu les trous afin de baisser le niveau de collecte de l’eau. En effet, si un jour j’ai de l’eau qui s’accumule là au fond, elle s’accumulera jusqu’à hauteur des trous avant d’être collectée... Merci Marcel pour tes bons conseils.
Puis nous avons continué à faire le drainage du côté ouest afin que le talus du remblais qui déborde sur le côté puisse s’y mettre.
Ensuite Paul est arrivé. Il a commencé par aménager un passage pour les machines.
Et on a enfin attaqué ce satané remblayage ! On a fait ça par couches : une couche de galets, une couche de terre, une couche de galets, une couche de terre, etc... La première rangée a été la plus difficile. Il fallait mettre ces galets, les installer à la pelle et relever le géotextile par dessus.
Après coup, on a constaté que le meilleurs moyen de faire est de monter d’abord la terre en faisant attention de respecter l’espace pour les galets (min 30 cm) puis de tasser un coup et enfin de remplir le vide de galets.
Pour faire la raponse (rallonge) du géotextile, on a simplement dérouler une bande sur le géotextile précédent avec un recouvrement minimum de 30 cm (on a plutôt mis 50 cm). Ensuite on a mis les galets, ce qui a directement coincé le géotextile entre la terre et les galets. Par contre je pense qu’on a fait une petite erreur (qui a mon avis n’a pas beaucoup d’impact) : on a mis la raponse à l’intérieur (du côté du mur) ce qui fait que le recouvrement est à l’intérieur et donc les particules de terre pourraient s’infiltrer par là... On va changer ça pour la prochaine bande.
Ce fut une journée fatigante pour moi (physiquement), mais je l’ai bien appréciée.
Samedi prochain on remet ça et on devrait finir de remblayer le mur nord.
Notes
[1] Sa pelle mécanique, c’est comme ça qu’il l’appelle :-).
Après la finalisation du bâchage, nous avons continué de faire le drainage autour de la maison.
Pour commencer, j’ai fais le trop plein de la citerne de récupération d’eau de pluie qui se déverse dans le drainage qui lui-même ira dans un puits perdu.
Puis on a fini de poser les briques filtra afin d’être prêts pour continuer à remblayer samedi.
Ensuite on a continué le drainage côté est.
Ah, petite rectification par rapport à la pente du drainage : 1% est suffisant ! Comme ça on économise de la profondeur de creuse et on évite que le drainage se trouve sous les fondations.
Ce samedi, Paul et moi avons continué de remblayer le nord de la maison. On était au point ! On a donc continué à mettre la terre avant de mettre les galets (donc une couche de terre plus haute que le niveau courant des galets).
Pour commencer, nous avons égalisé le niveau du remblais, car la dernière fois, nous avons laissé une pente.
Comme petit truc que quelqu’un m’a donné. Je mets régulièrement une ligne de chaux vive pour repousser les différentes bêtes qui auraient envie de venir s’installer chez nous... Je ne sais pas si ça marche vraiment, mais au pire, ça ne m’aura coûté qu’un sac de chaux...
Un autre petit truc, si un jour vous faites un hérisson ventilé vertical, attachez vos tuyaux tout en haut et ne les détachez qu’au dernier moment. Pour ma part, on les a détachés mercredi passé pour mettre les briques Filtra et j’ai constaté qu’à force de mettre des galets, le tuyau est poussé contre le mur (ce qui est logique, mais bon on peut pas penser à tout). Par contre, en tirant un peu dessus, les galets se glissent derrière et le garde à l’écart du mur. Il faut juste y penser en mettant les galets...
Arrivé au niveau de la fenêtre de la cave, j’ai demandé à Paul de mettre de côté les grosses pierres qu’il trouvait dans le remblais. En effet, je vais faire mon saut-de-loup en pierre. Ce qui, de l’intérieur de la cave (surtout si on fait un carnotzet), sera bien plus beau qu’un saut-de-loup en béton.
Une fois toutes les réserves de remblais, qui se trouvaient en dessus, épuisées et nettoyées, on a commencé à attaquer la réserve de remblais se trouvant à l’est de la maison. Mais pour ce faire, il faut transporter ce remblais à coups de brouettes à moteur. On en a fait 4 puis c’était la fin de la journée. La prochaine fois, Paul louera une plus grosse brouette...
Encore une fois, avec Paul, nous avons continué à remblayer.
Cette fois-ci, Paul a loué un dumper un peu plus gros car nous devions prendre la terre sur les tas à l’est de la maison pour les amener au nord.
Après une série d’aller-retours, les tas ont disparu. On a même commencé à attaquer les tas au sud.
Voilà, on est presque tout en haut. On va maintenant en rester là pour l’hiver. On va laisser le temps faire son travail, car la terre va naturellement se tasser et normalement descendre de 30 à 40 cm. On mettra au niveau final l’année prochaine.
Pour ce qui est du raccord du géotextile, comme je l’avais dit dans un précédent article, il est mieux de faire la rapponce par l’extérieur. Ci-après une photo pour la clarté.