Aujourd’hui on a fait plein de petit trucs et un plus gros.
En effet, ce matin j’ai reçu le plancher, soit 110 m2 de planches en sapin rainé-crêté d’une section de 27 mm par 135 mm et d’une longueur de 5 m. Ce qui représente environ 160 planches a rapidement mettre à l’abri (surtout vu la météo annoncée...). Donc un petit échauffement matinal. A part ça je confirme ce que j’ai dit dans cet article, il faut être présent lors de la livraison de matériel. Le chauffeur voulait à nouveau poser le tout chez mon voisin... Après une petite négociation, il a bougé son camion et l’a posé où je le souhaitait !
Un fois fait, on a attaqué les pieux. Je me suis occupé des pieux en bou de botte, aux angles de la maison. Je peux vous dire que d’enfiler un pieu en bois dans le sens de la longueur de la botte n’est pas chose aisée !!! Je suppose que l’élasticité de la botte fait que le coups sont amortis et le pieu ne rentre que milimètre par milimètre. Je me suis bien usé un moment jusqu’à ce que je décide de trouver un autre moyen. J’ai alors recyclé une aiguille pour la découpe des bottes en burrin pour faire passage du pieu. Beaucoup mieux !!
Voilà, les pieux étant mis, on attaque le point suivant : la découpe de la languette de l’arche. Pour ce faire, on a cassé une lame de scie sauteuse juste à la bonne longueur pour que ça ne coupe que le bois et non pas les ficelles des bottes qui sont derrière !!! Et ça a très bien marché.
Pour finir la journée, on a commencé à résoudre le problème des descentes de chéneaux. En effet, dans le futur, il y aura les descentes qui doivent s’accrocher aux murs à l’aide de colliers. Le problème est que dans la paille ou les enduits de terre, on ne peux pas fixer quelque chose solidement... Par chance, les descentes de chénaux sont juste alignées à un pilier d’angle. Il y aurait bien la possibilité de mettre une longue tige filetée, mais ça risque de me faire un pont thermique et donc d’y avoir de la condensation et donc de mouiller la paille et donc que la paille pourisse !!! Conclusion ce n’est pas la solution. Bon alors on va faire ça en bois. Je décide d’utiliser une chute de perche pour faire des blocs qu’on fixera dans la paille sur une des planches de l’ossature, car par chance, il y en a juste une qui passe là derrière ! Pour la fixer, on va faire une rainure de la largeur le la dite planche, on mettra une bonne dose de colle (naturelle...) et on essaiera de visser tout ça tant bien que mal. On prend donc cette chute, on enlève l’écorce au couteau à deux manche (important d’enlever l’écorce, sinon les petites bêtes vont se régaler...) puis on la coupe en 6 morceaux (3 de chaque côtés). Ensuite pour faire les rainures, on a pris la scie circulaire, on a mis la profondeur maximum (75 mm) et on a fait 4 coupes. On fera le reste au ciseau à bois la semaine prochaine car c’est déjà l’heure... A part ça, ça aurait été clairement mieux de mettre ces attentes avant de poser la paille !
Journée bien remplie.
Bilan de la préparation des mur ; il reste à faire :
– Rectifier la position de quelques bottes afin que les murs soient droits et que l’appuis pour l’enduit sur les semelles en béton soit dégagé.
– Rectifier quelques échafaudages pour que toutes les parties de murs soient accessible.
– Trouver un moyen de faire un languette autour des hublots pour éviter des courants d’air.
– Mettre des supports en attente pour les descentes de chénaux.
– Poser les boîtiers et tubes électrique pour les prises extérieur.
Pour commencer, on a fini les descentes de chénaux. Et notre combine a bien marché. Afin de retrouver l’endroit des attentes après enduit, nous avons mis une longue visse qui ressortira.
Ensuite nous avons fait une languette autour des hublots pour éviter une ligne directe d’air. J’y avait pensé pour l’arche pendant sa construction, mais pas pour les hublots. Merci encore à ma Dremel, car pour faire ça, j’ai utiliser un petit disque à bois pour creuser une rainure autour du hublot. Suite de quoi j’ai découpé les languettes dans du bois croisé fin. Et pour finir, un peu de colle et j’ai planté mes languettes dans la rainure. C’est pas allé tout seul, mais c’est allé.
Suite de quoi, nous avons fait le tour de la maison pour rectifier les bottes de paille afin que les murs soient le plus droits possible et que les bottes soient alignées aux fenêtres.
Pour finir la journée, nous avons enlevé quelques planches de plancher provisoire pour nous préparer à la pose du plancher définitif.
Les avantages de la domotique sont qu’au niveau « sanitaire », tant que la lumière n’est pas allumée, le câble n’est pas sous tension et donc il n’y a pas de champs électromagnétiques. Accessoirement (pour moi), on peut tout programmer comme on veut. Ses inconvénients sont que souvent il doit y avoir un système (ordinateur) qui reste sous tension pour gérer le parc électrique. De plus vu la constante évolution de l’informatique et la fâcheuse tendance à la l’obsolescence programmée, vous risquez de vous retrouver avec un système qui ne peut plus être reprogrammé et/ou que vous devez donc changer... Aussi le prix n’est pas le même !!
Les avantages du système dit traditionnel n’est pour moi que le prix. Ses inconvénients sont la pollution électromagnétique, le manque de souplesse et la complication des schémas.
En fait il existe un entre deux ! Il s’agit de mettre en guise d’interrupteurs des télérupteur. Il permettent de réunir les avantages « sanitaire » de la domotique, en évitant se inconvénients et de garder un prix accessible. De plus on peut fait une « programmation mécanique » (en changeant les branchements des fils). Pour couronner le tout, le schéma des fils (tout va au tableau) permet une reconversion en domotique si besoin est ! C’est donc saint, souple et accessible. J’en fait mon choix !
Ce matin, j’ai passablement couru après une commande que j’avais fait en France. En effet j’ai acheté de la bande résiliente en feutre de chanvre. Le transport pour la Suisse plus le dédouannement étant plus cher que le matériel, j’ai fait livré ça chez une connaissance en France. Problème, la dite connaissance n’était pas là ce jour-ci. Après des négociations téléphonique avec le transporteur, ils ont refusé de laisser le colis sur place ou de le remettre à un voisin ! Grrrr !
Nous avons aussi commencé à dégager les solives du rez-supérieur afin de pouvoir poser le plancher.
En fin de matinée, mon électricien m’a livré du matériel et m’a fait un petit cours pour poser les boitiers et les tubes à l’extérieur. Et voici la synthèse :
Il faut fixer les boitiers pour qu’ils tiennent suffisement bien pour ne pas bouger pendant l’application de l’enduit. Suite de quoi l’enduit les tiendra.
Les boitiers doivent être complètement dans l’enduit. C’est mieux qu’ils soient trop dedans que un petit peu dehors.
Il faut bourrer les boitiers avec du papier afin d’éviter que l’enduit ne les remplissent...
Pour les tubes, il faut boucher les bouts afin d’éviter que du chenis entre dedans.
Il faut éviter de faire des coudes trop serrés, sinon on auras de la peine à pousser les câbles dans les tubes.
Il faut bien enfoncer les tubes dans les boitiers, quitte à les couper plus tard.
Bon le petit cours étant fait, passons à la pratique. Pour fixer les boitiers on a trouvé une bonne combine : j’ai repensé à nos pieux qu’on a mis pour tenir l’enduit. Puis je me suis dit qu’avec un plus gros pieux ça devait faire l’affaire ! Proof of concept, je coupe un bou de 20 cm de latte à tuile que je taille en pointe et je l’enfonce. Parfait, ça tiens super bien et c’est facile à fixer le boitier !
On attaque donc les tubes. Dans ma conception de la maison, je n’ai aucune envie que quoi que ce soit traverse les murs de la maison. Et donc, lors du terrassement, j’avais fait poser des tubes Symalen qui partaient de la cave jusqu’au 4 angles de la maison (à peu près...). On commence par le tube sud-est et tout contents on commence à pousser le tube électrique. Et merde, il bloque ! Bon après plusieurs essais, on a finalement trouvé un autre tube plus rigide qui nous a permis de passer une motte de terre qui s’était logée dans le tube. Un petit truc : chaque fois que vous passez quelque chose dans un tube, faites passer une ficelle en même temps, comme ça la prochaine fois que vous souhaiterez passer quelque chose dedans il suffira de tirer la ficelle...
Bon une fois fait, on a tout bien raccordé les différents boitiers et on a attaqués le sud-ouest. Là à notre grande surprise il n’y avait apparemment pas de tube, pourtant à la cave, il y avait bien 4 tubes... On a alors remis notre tube plus rigide et on a taper au bou. Ceci nous a permis de repérer (aux sons et aux vibrations) l’endroit où il était enfouis. On l’a dégagé et yop la boum on a fini le sud-ouest. D’ailleurs bon conseil : si vous faites mettre des tubes comme moi, vérifiez bien qu’il soient assez longs, là où vous les voulez et qu’ils restent visibles !!
Voilà pour aujourd’hui. On a pas mal perdu de temps avec ces tubes Symalen.
Demain on fini l’électricité extérieur, puis on attaque le plancher.
Voilà, on a fini de poser les tubes et boitiers en attente avant les enduits. Ou presque car les avantages de l’auto-construction font qu l’on peut adapter le prévu à la pose, je m’explique : en posant une lampe, j’ai constaté qu’une deuxième serait plus judicieux. Je l’ai donc ajoutée. Du coup, il m’a manqué de boitiers pour lampes...
Pour l’expérience, on a posé plus de 100 m de tube juste pour ça !! Ca va rudement vite, alors prévoyez assez de matériel quand vous commandez.
Après l’électricité, on a donc commencé le plancher.
Pour le plancher j’ai un impératif fixé par le charpentier : je dois mettre les planches à 30° pour faire du contreventement, ce qui complique un peu les choses et qui pour changer va nous prendre un peu plus de temps...
J’ai pas mal réfléchis à la composition du plancher. Le plancher doit faire au moins 27 mm d’épaisseur car nous voulions - pour l’esthétique - avoir des solives assez écartées. Après plusieurs demande d’offres, j’ai constaté que du chêne massif de 27 mm est hors de prix (entre 120.- et 160.-) le m2. De plus vu que je dois le mettre à 30° nous avions des doutes sur l’esthétique de la chose. Il y a aussi un autre problème, une fois le plancher posé, si c’est du plancher de valeur, on doit bien le protéger, vu qu’on a encore pas mal de travaux à faire... Après plusieurs discussions, on a pris la décision de mettre un plancher « statique » en sapin catégorie C [1] que j’ai eu pour 21.- le m2. Suite de quoi nous poserons dessus une couche résiliante [2] et un plancher en bois massif pour la finition.
Un autre impératif que ma femme a fixé est que le plancher ne grince pas. J’ai acheté un livre sur l’isolation phonique écologique afin détudier les possibilités d’isoler phoniquement. Il y a justement un paragraphe qui traite du grincement et il dit en gros qu’il faut mettre une bande résiliante sur la solive (la fameuse bande que j’atandais vendredi) et mettre de l’huile de parafine (qu’on trouve en droguerie) sur la crêtre (du rainé-crêté) de la lame.
Bon ben à l’attaque, on coupe, on huile, on pose, on coupe, on huile, on pose, on coupe, on huile, on pose... Et on marche dessus et ça grince déjà ! Aaaarrgh !! Mission loupée. Apparemment le façonnage du rainé-crêté a un peu de jeu sur certaine lames et du fait qu’il y a plus de 80 cm entre les solives, la planche plie et frote sur l’autre => ça grince. L’huile ne sert à rien ici. Je la met quand même pour la forme. Peut-être est-ce dû à la qualité du bois ? Enfin je ne sais pas. Bon je relativise car il va encore venir la couche phonique résiliante et le plancher définitif qui lui sera de sûr de bonne qualité (enfin je l’espère...).
Voilà, en un peu moins d’une après-midi on a fait environ 1/3 de la surface du rez supérieur. Au début on a eu pas mal de complications et de découpes. Les dernières lammes on été rapides à poser.
On verra mercredi prochain ce qu’on fait...
Parallèlement, ma femme et une de ses copines on commencé à poncer les encadrements de fenêtre.
Un grand merci à Carole !
Notes
[1] Les catégories sont la qualité du plancher. A = Excellent, pas ou très peu de noeuds, B = Bon, avec quelques noeuds, C = Le reste et donc des noeuds...
[2] Couche phonique servant à absorber les bruits d’impacts.