Voilà, l’installateur pour l’eau est passé samedi (!), merci Michel.
Pour la petite parenthèse, je suis passé samedi voir le travail de l’installateur et j’ai été presque choqué de voir le dessous de mes voûtes criblées de petits points noir. Ma première réaction était que l’installateur les avait giclé en faisant son installation. Après renseignements auprès du constructeur des voûtes, il s’agit en fait d’humidité qui se concentre à la cave. En fait la cave est plus chaude que le reste de la maison et l’humidité a un tendance à se focaliser là. Et pour me rassurer, c’est normal et ça n’aura aucun impacts hormis que je devrais certainement brosser un coup les briques pour les nettoyer...
Dans un autre registre, j’ai fini de gaîner pour l’électricité du rez-supérieur. Dans les petites spécialités, j’ai mis les lampes des chambres dans une solive. Il a fallu percer en conséquence...
Toujours dans le but de faire les enduits intérieurs prochainement, j’ai commencé à mettre les attentes pour la robinetterie. Si le branchement du mitigeur est visible, il faut alors faire bien attention à garantir l’écartement entre ceux-ci. Pour ce faire, il existe des guides (voir photo ci-dessous).
Pour ce qui est du raccord entre le Sanipex (tuyau) et l’attente, il y a des outils spéciaux, mais là je vous en parle la prochaine fois car je n’ai pas encore de photos pour illustrer.
Ouaip, j’ai monté mes premières toilettes, ou du moins la partie cachée... Donc pour les toilettes, j’ai acheté un système Duofix de Geberit et je l’ai monté. Bon j’ai dû un peu improviser car ce système est quand même fait pour des murs maçonnés ou des profilés métalliques, ce qui n’est pas mon cas ! Qu’à cela ne tienne, on s’est appuyé sur les montants de nos cloisons.
Les attentes pour le lavabo son montées.
Le siphon pour l’écoulement de la douche est centré-soudé !
Et l’écoulement va maintenant jusqu’au 1er étage.
Bref, avant de pouvoir enduire, il ne reste plus qu’à mettre les attentes d’arrivée d’eau pour la machine à laver la vaisselle et quelques gaines électriques qui doivent transiter jusqu’au au 1er.
J’ai aussi connecté les raccords des gaines blindées (manchons). Eh oui le blindage doit être raccordé à la terre et le manchon coupe le blindage. Il faut donc le raccorder avec des « clips ».
Hé oui, et ça change tout ! L’atmosphère à l’intérieur de la maison n’est plus la même. On commence à se sentir chez nous...
Nos fenêtres sont arrivées sur un petit camion, puis tout est allé très vite. Ils ont déchargé tout ça, mis les bandes comprimées, vissés les cadres, accroché et réglé les battants.
Bon tout ne s’est pas passé aussi facilement que ce que j’ai l’air de le dire... Tout d’abord, la maison a apparemment un peu bougé. Il semble que les façades ne sont plus totalement d’aplomb. Pour l’arche, en bas du cadre, il y a presque 2 cm d’écart par rapport à l’encadrement ! Ma fois c’est une maison vivante et on fait avec, Ce qui est OK !
Aussi à certaines places, j’avais oublié de vérifier que les encadrements soient bien à fleur. Il y avait quelques encadrements qui avaient un décalage entre la poutre verticale et la poutre horizontale, ce qui se reporte en bas du cadre de fenêtre.
Sinon, pour les spécialités :
– Pour pouvoir ouvrir le hublot de la salle de bain, on a eu l’idée de mettre des charnières au milieu verticalement. C’est génial et superbe, mais c’est cher ! On ne regrette pas.
– On a fait des portes à motifs. Pour ce faire et en discutant avec le menuisier, on a trouvé la solution de faire des portes vitrées (qui ont une meilleure isolation qu’une porte en bois) et de de coller des panneaux avec le motif découpé sur le verre. Le résultat nous convient plus que bien. C’est une réussite !
L’entreprise qui nous a fabriqué et monté les fenêtres est la menuiserie Oggier à Courrendlin (comme quoi ils se déplacent...) et je vous la conseille vraiment !
Maintenant qu’on se retrouve enfermés dans la maison, on a juste envie d’y rester, surtout vu la saison qui s’annonce... Donc pour passer d’un étage à l’autre, il faut qu’on s’équipe !
Bah, qu’à ce la ne tienne, on se fait un petit escalier...
Autrement j’ai étanché et calé provisoirement les dessous de portes en attendant que ce soit fini proprement.
Je suis un peu inquiet car en calant la dite porte, j’ai constaté que la botte de paille y attenant était bien mouillée ! J’ai constaté que l’échafaudage renvoyait beaucoup d’eau quand il pleuvait, et ce à cause d’une bâche qui descend du toit. Ni une ni deux on a tout de suite modifié la position de la bâche. Vu qu’on a des murs perspirant, la paille doit pouvoir sécher. A surveiller de près !! Ce qui est aussi intéressant, c’est que l’enduit en terre qu’on a mis en dessous et qui recouvre la zone incriminée, ne sèche pas et est donc très humide. En fait elle fait très bien son rôle et pompe l’humidité qui se trouve dans le mur.
On a aussi isolé et fermé la trémie de la cheminée pour que le ferblantier puisse faire sa garniture.
Aujourd’hui on a fini d’installer le siphon et donc l’écoulement de la douche. On a mis les différentes pièces et on a coulé le béton de chanvre qui manquait. On a bien fait attention à mettre suffisamment de pente autours de l’écoulement pour être sûr que l’eau s’écoule...
Pour faire le béton de chanvre, on a dû trouver une technique, car nous n’avions plus le malaxeur pour faire le mélange. Nous avons donc pris un gros bac et un malaxeur à main. Après plusieurs expériences, j’ai trouvé ce qui me convenais le mieux :
faire des petites quantités, pour que le malaxeur puisse bien mélanger.
commencer par faire une espèce de barbotine en mélangeant l’eau, puis la chaux et le plâtre.
ensuite incorporer petit à petit le chanvre.
On a profité pour directement reboucher une tranchée qui avait été faite pour la pose d’une porte au rez-inférieur.
Les cloisons sont toutes contreventées.
Des piliers on été poncés pour qu’ils soient « acceptablement » propre pour être peints.
On a aussi fait un escalier provisoire pour monter au 1er. Et ça c’est très cool. C’est fou come des escaliers, même provisoires lient les étages (vous me direz que c’est leur rôle...) et donnent tout de suite une ambiance plus casanière.
Pour certaines cloisons, j’ai décidé de les remplir en faisant une espèce de pisé. Ceci pour isoler phoniquement, faire de la masse thermique et gérer l’hygrometrie (surtout pour la salle de bain). J’ai donc décidé d’en mettre dans les cloisons de la salle de bains (pour l’humidité) et vers le poêle de masse pour (pour l’inertie thermique et la transmission de la chaleur dans les chambres derrière).
C’est quand même un travail qui est pénible et long. Il faut d’abord cribler la terre pour enlever les gros cailloux, puis la transporter à l’étage, coffrer, remplir par petites couches et bien tasser.
On a aussi fini de fermer la trémie de la cheminée. Le ferblantier peut maintenant finir son travail...
L’entreprise Pittet Artisans sont là cette semaine pour habiller définitivement la maison. En effet l’enduit de finition est en train d’être posé, et donc l’apparence extérieure finale de la maison est quasiment finie. Reste plus qu’à enlever les échafaudages (ce qui devrait se faire tout prochainement) et voilà !
Notre enduit est fait à base de chaux, plâtre, poudre de marbre et pigments (en effet, il est teint dans la masse). Pour l’appliquer, il projettent le mélange (qui ressemble à une espèce de crème) contre la façade, puis la lissent. Le lendemain, quand l’enduit a pris, ils grattent le tout pour enlever tous les défauts.
De plus, la première couche s’étant mise en place, elle a révélé - par des fissures - les emplacements à risque de fissures. Pour palier à celles-ci, ils on mis une espèce d’armature à ces endroits stratégiques, et donc devrait éviter d’éventuelles fissures.
De notre côté, on continue à remplir nos cloisons de terre ! C’est quand même un sacrément rude bouleau. D’ailleurs, un grand merci à Geoffrey pour ses gros efforts !
Pour les enduits de terre, j’ai finalement décidé d’acheter la terre. C’est plus simple...
Vu que les façades son quasi à leur état final, il est temps de penser à retirer les échafaudages. Pour ce faire, il faut encore finir quelques « menus travaux », dont un qui est de faire les joints entre les encadrements de fenêtre et les cadres de fenêtre.
Pour essayer de faire ça propre, il faut mettre du ruban adhésif sur l’encadrement et sur le cadre de la fenêtre, mettre le joint [1], faire pénétrer avec le doigt, enlever le ruban adhésif [2], gicler avec de l’eau savonneuse et lisser avec le doigt pour faire tout joli.
En parallèle, on a mis des « prolongations » de chevron en prévision de la pose du lambris sous le toit. A propos du lambris, je l’ai justement reçu aujourd’hui et ce fut assez physique de le monter au 1er...
On a aussi commencé à faire les cloisons au 1er, mais on a juste découpé quelques éléments.
Un grand merci à Christophe, Nicolas et Raph pour leur aide !
Notes
[1] Du silicone blanc dans mon cas. J’avais prévu quelque chose de plus naturel (pâte de liège), mais pour des raisons techniques, ça ne jouais pas. Ma fois on fera une petite concession...
[2] Bien que je ne suis pas sûr que ce soit le bon moment pour l’enlever. Je vais essayer d’affiner la technique. Je vous tiendrai au courant...
Voilà, on continue à remplir les cloisons de terre. C’est quand même long... On a même par encore tout à fait fini, mais ce samedi, je suis sûr que ce sera fait !
Bon ben du coup, ça ma décidé de ne pas cribler ma terre pour faire les enduits et j’ai donc acheté 6 tonnes de terre qui est arrivée aujourd’hui.
Je le re-dis : il est impératif d’être présent et de bien se préparer pour recevoir le matériel ! Si je n’avais pas été là, je ne sais pas où j’aurais retrouvé la terre. Et allez déplacer des « big-bag » de plus d’une tonne !
Avec la terre, j’ai aussi reçu des panneaux isolants en chanvre. En effet, je vais faire une petite partie des cloisons en chanvre pour freiner
le son et surtout gagner du temps (d’ailleurs j’ai déjà fait une partie). Ce n’est pas le meilleure frein acoustique, mais il me suffira amplement...
Pour couper le chanvre, je n’ai pas encore la bonne technique. Je l’ai fait pour le moment avec un couteau à pain... Mais je ne suis pas convaincu. En cherchant un peu j’ai trouvé qu’un bon moyen serait de le faire avec une meuleuse et un disque diamant (voir ici la preuve par 9). Je vais essayer et je vous redirai.