Ça y est j’ai branché ma première source de chaleur au bois à la cheminée ! Il s’agit d’un vieux potager de la marque Sarina qui faisait partie du lot avec l’achat du terrain. Selon l’ancien propriétaire, il n’a été utilisé que quelques fois pour des raisons de WAF :-). Mon poêlier-fumiste m’a expliqué ce qu’il fallait regarder pour voir s’il était en bon état. Il faut surtout voir si les briques réfractaires dans le foyer sont en bon état, et effectivement, elles sont comme neuves !! L’historique du potager semble donc vrai ?! Pour le brancher j’ai acheté des tube métalliques fait pour ça, ainsi qu’une réduction pour le branchement dans la cheminée. Il faut bien mesurer les diamètres des différents embranchements ! J’ai aussi bouché les autres entrées de la cheminée avec des bouchons prévus à cet effet. On aura pour combustible la myriade de déchets de bois de construction. Recycling, recycling !
On a aussi continué à remplir les cloisons. avec la terre, mais aussi avec la laine de chanvre. Pour celle-ci, comme je l’avais dit précédemment j’ai essayé d’utiliser une meuleuse munie d’un disque en diamant pour découper les panneaux. Résultat : c’est extra ! Pour moi c’est donc un bon moyen.
Pour que la terre sèche et aussi pour maintenir la maison chaude (pour évacuer l’humidité), j’ai mis des petits chauffages à ventilateur et c’est assez efficace : mes cloisons en terre sèchent (par contre je me méfie de la facture d’électricité...) !
Un grand merci à Didier qui une fois de plus est venu m’aider !
Pour ce qui est des cloisons, on a continué de faire celle des toilettes sèches au 1er. Celle-ci devient un peu plus compliquée à faire, car il y a la pente du toit. Pour la faire, on a d’abord fixé la lisse haute sous le chevron, puis on a monté la lisse basse avec les montants et on a assemblé le tout. C’est plutôt bien allé.
Suite de quoi on a continué à fixer les paillons aux murs en prévision de l’enduit.
Pendant la pose de ceux-ci, j’ai constaté que mes cloisons n’étaient pas tout à fait finies : pour que je puisse mettre mes paillons partout, il manque le cadre de porte ainsi que les tablettes de fenêtres. On a donc posé les paillons et on s’est attaqué aux cadres de portes (mais pas longtemps car c’était déjà la fin de journée) !
Voilà, je continue mes cadres de portes pour les chambres du rez-supérieur. En analysant un peu plus la chose, je me suis dit que ce serait bien que le paillon aille se coincer un peu derrière celui-ci, histoire que ça ne bouge plus et que ce soit propre. J’ai donc défoncé les montant pour faire une rainure. J’ai fixé les cadres en mettant les visses par derrière, en traversant l’ossature. Pour ce faire, j’ai pré-percé le passage de la visse et j’ai mis un bout de scotch sur mon embout de visseuse pour faire un repère pour la profondeur de vissage. Tip top ! On ne voit pas une visse et ça tient du tonnerre.
Pour les petites erreurs, j’ai constaté que l’ossature n’était pas très épaisse autour de la porte, ce qui a pour effet d’avoir le cadre qui rentre de 2 cm dans la cloison (dans l’angle) et que mes boîtiers électriques sont tout collés au cadre de porte (aaargh !). Donc pour le bon conseil, pensez à vos cadres de porte dès la conception. Je dirais qu’il faut compter au moins 10 cm entre les murs (ou les boîtiers électrique) et le vide pour la porte...
Bon ben on va faire avec. Pour les boîtiers électriques, j’ai encore la possibilité de creuser la terre après et de remettre un boîtier à côté...
Pour finir, j’ai fini l’ossature à la hauteur du cadre et j’ai mis de l’isolation en chanvre pour boucher le tout. C’est bon je suis paré à finir mes paillons dans les chambres !
Aujourd’hui, j’ai voulu continuer de faire les tuyaux d’évacuation au 1er. Mais je suis assez vite tombé sur un petit soucis de matériel. Je n’avais plus de manchons...
Je me suis donc rabattu sur la préparation de la venue du poêle de masse. Pour faire celui-ci, je dois d’abord couler une dalle en béton de minimum 12 cm (c’est obligatoire). Celle-ci fera aussi office de 1ère marche pour l’escalier.
J’ai commencé par préparer des petits élément pour faire le coffrage. Je vous les présenterai en temps voulu...
Avant de couler la dalle, je dois mettre un pilier qui va soutenir la dernière solive avant la trémie car je dois la couper si on ne veux pas se mettre la tête dedans quand on montera/descendra les escalier d’en bas.
Donc j’attaque le morceau, qui est relativement lourd... J’ai tracé en bas sur notre petit socle la verticale de l’emplacement au fil à plomb, puis j’y ai fixé un pied réglable. Ensuite j’ai placé la poutre et je l’ai réglée. Pour finir le tout, j’ai mis des longues visses qui traversent la solive et qui la tiennent par dessus.
Voilà, on continue à poser les paillons. L’agrafeuse chauffe !
En posant le paillon qui se trouve dans les chambres et contre la paroi où il y a la porte, j’ai pris conscience que si je voulais rectifier mes boîtiers électriques, c’était maintenant ou jamais ! Bon ben alors c’est maintenant...
Zou, je creuse la terre à côté des boîtiers existants, puis je fais de bon gros trous sur les boîtiers, je mets les clips et la terre [1], et je visse un deuxième boitier à côté. Ça c’est fait !!
Et je continue à mettre mes paillons. Après avoir mis tous les murs pleins, il me reste les murs qui ont les fenêtres. Mais avant de mettre les paillons, il faut finir quelques petits détails :
– Il faut isoler entre le cadre de fenêtre et les embrasures.
– Il faut mettre les tablettes de fenêtre.
– Et isoler sous la tablette de fenêtre.
Bon je ne vais pas faire ça maintenant, mais pour voir si l’idée que j’ai eu il y a quelque temps est valable, je vais essayer sur une fenêtre : « proof of concept » ! Donc l’idée est d’utiliser des bandes en laine de chanvre que j’avais acheté pour mettre entre les solives et le plancher, que j’ai reçu trop tard et que donc je n’ai jamais mis... Bref j’ai un carton plein de ces bandes qui font 5mm d’épais. L’espace entre l’embrasure et le cadre de fenêtre faisant en moyenne 1cm, si je la plie en deux, elle est juste parfaite. Donc je l’enfonce avec mon double-mètre. Là je constate que c’est quand même profond. Bah qu’à cela ne tienne, j’en met 2 couches, j’en ai assez de cette bande... Puis une fois mis, je tasse tout ça au fond. Ensuite le paillon viendra se glisser entre l’embrasure et le cadre jusque contre la bande en chanvre, qui lui-même sera enduit. Pour le reste, ce sera une autre fois.
Pour la pose des paillons, il faut les agrafer aux montants en bois avec du fil de fer. Pour notre bonheur, il y a déjà du fil de fer dans le paillon. Pour notre malheur, il n’est vraiment pas toujours sur le montant en bois... Pour palier à ça il suffit de mettre un fil de fer à l’extérieur qu’on agrafe.
Notes
[1] Les tubes blindés que j’utilise doivent être reliés à la terre pour évacuer les champs électro-magnétiques.
Dans les spécialités, j’ai terminé le « paillonnage » du hublot de la salle de bain. Pour qu’il reste bien autour de l’embrasure, J’ai eu l’idée d’agrafer un fil de fer autour du hublot. Dans le béton de chanvre les agrafes tiennent très bien. Puis j’ai découpé le trou dans le paillon à la Dremel. Je ferai l’embrasure avec de la toile de jute.
Pour info aussi, j’ai planté des agrafes dans la terre tassée des cloisons et étonnement ça marche suffisamment bien pour tenir certains endroits de recouvrement qui rebiquent.
A la fin de la journée, j’avais fini les deux chambres et la salle de bain (sauf là où il y a les fenêtres).
Selon les normes en vigueur, le poêle de masse doit être posé sur une dalle en béton d’au moins 12 cm d’épaisseur. Le poêle étant à côté de l’escalier qui fera le lien entre le rez-supérieur et le 1er, je profite de faire directement la 1ère marche.
Il faut encore avant de monter le coffrage que je définisse la forme de la première marche. Mine de rien, j’ai pris un bon moment pour définir la forme finale de cette dalle.
Après de savants calculs, j’en arrive à une hauteur de dalle de 18.2 cm de hauteur. Je cale donc mon niveau laser et j’attaque le coffrage.
Pour ce faire j’avais préparé à l’avance des équerres en bois pour tenir les planches à l’extérieur du coffrage. La première marche est un peu arrondie, j’ai donc serré mes équerres et j’ai utilisé de l’OSB qui est plus souple et qui donc peut être tordu.
Les escaliers devraient venir en janvier. On va faire des escaliers maçonés voûtés qui seront doc faits comme les voûtes (photos sur le site des artisans). Il faut donc que tous les éléments porteurs soient en place.
Dans ces éléments, je dois faire une petite dalle qui fera office de palier pour l’escalier qui va du rez-inférieur au rez-supérieur. De plus elle fera la plateforme d’entrée dans la maison. J’ai décidé de faire cette dalle en bois.
Pour la construire, je vais prendre des planches d’une section de 25 mm x 145 mm et les clouer en quinconce avec des clous de 8 (pour que le clou traverse au moins 3 planches). Cette petite dalle sera posée sur deux traverses et un pilier.
Aujourd’hui, je m’attaque donc à faire la structure porteuse de la dalle (pilier et traverses).
Je commence donc par fixer la première planche sur l’arasée en béton avec des chevilles à frapper.
Puis une par une je cloue mes planches pour composer ma dalle. Je n’avais pas beaucoup de temps aujourd’hui, je n’ai pu faire que 25 cm de dalle.
Je cloue les planches à la main, car ma dalle n’est pas bien grande, c’est fun de clouer et ça me fait le sport de fêtes(!), mais si vous décidez de faire une plus grande dalle, je vous conseille vivement la cloueuse pneumatique ! Pensez aussi qu’à partir d’une certaine taille il faut des joints de dilatation...
Pour finir la dalle en bois, on commence la journée par clouer, mais à deux. Ça va quand même plus vite... Puis une fois la dalle en bois finie on a remonté les escaliers provisoire et remis des barrières.
Ensuite on a continué à poser les paillons.
Un grand merci à mon ami François qui vient du Canada et qui a pris un moment pour venir m’aider.
Bon voilà j’entre dans la pose de paillons dans des endroits plus techniques : là où il y a des fenêtres...
Bon avant de mettre les paillons, il faut isoler les cadres de fenêtres. Ben rien que ça, ça prend du temps. J’ai amélioré ma technique : j’ai fait un petit outil pour tasser le chanvre entre le cadre de fenêtre et l’embrasure (voir photo ci-après) et ça marche plutôt bien !
Pour la première fenêtre, j’ai mis de la toile de jute dans les angles pour palier au défaut du paillon. Puis après avoir mis les paillons, j’ai constaté que si je faisais ça bien, il n’y en aurait pas besoin.
Aussi, dans ma conception, je fais en sorte que le paillon aille se coincer dans l’espace entre le cadre de fenêtre et l’embrasure (contre l’isolation), puis la terre viendra fermer cet espace.
Pour faire tenir les paillons sur la paille, j’ai fabriqué des « agrafes » avec du fil de fer (diam. 2.8 mm) plié en deux. J’ai laissé la courbure naturelle de la bobine sur les branches de l’agrafe ce qui a pour effet que les branches se croisent quand on les plantes dans la paille et ça renforce la tenue.