Oui je sais, je sais, beaucoup de monde de la construction vont dire que de faire un mur enterré en terre cuite ça ne se fait pas, que le mur va bomber, que les briques ne vont pas tenir, etc... En plus, on ne va pas mettre d’étanchéité de type chocolat, goudron ou autre (le moins possible de pétrochimie quoi).
Le principe est toujours le même et il est basique. Les règles sont :
– pas d’eau, pas de gel
– s’il y a de l’eau, il faut que ce soit aéré pour que ça sèche.
Donc, pour l’eau on va « verticaliser » le hérisson ventilé. C’est à dire qu’on va mettre une épaisseur drainante derrière le mur ainsi que des briques « filtra » directement contre les briques en terre cuite. On va aussi faire remonter les tuyaux de drainage verticalement afin de faire circuler l’air dans le hérisson. Ceci aura pour effet de respecter les règles d’or ! Bon drainage = pas ou peu d’eau, ventilation = même s’il y a eau, il y aura alors séchage... De plus ceci aura pour effet d’assainir la cave car même les murs de la cave seront perspirants.
Pour ce qui est de la statique, au début on voulait armer les briques avec des barres, mais vu que les briques type « ARMO » ne se font plus et que l’ingéniosité de l’ingénieur a été à notre service, voici comment on va faire.
Il y aura des nervures tous les 90 cm environ. Ces nervures seront tout de même renforcées à l’extrémité par des barres en acier. Le fait de faire des nervures aura pour effet de déplacer les efforts de la terre en compression (ça donnera un effet de petites voûtes au mur), ce qui augmente drastiquement sa résistance. Le maçon devra aussi faire les joints verticaux avec le ciment, ce qui va aussi participer à la reprise des efforts.
Et voilà, le tour est joué. Reste plus qu’à voir si ça marche ;-).
Ça y est, le mur enterré de la cave est commencé. Et jours après jours, il monte, il monte !
En dehors du mur, je suis en pleine négociation avec les « échafaudagistes » (ça doit pas se dire comme ça, mais vous comprendrez quand même). En effet, l’entreprise qui monte l’ossature bois a besoin qu’un pont de couvreur soit mis avant leur venue pour des raisons de sécurité. On voulait directement le faire avec des perches et consoles, mais c’était trop compliqué sans l’ossature et on avait plus le temps. Mon « budget échafaudages » va en prendre un coup, mais j’ai réussi à avoir un bon prix. Samedi, toute une équipe va donc venir monter cet échafaudage que je garderai tout de même 2 mois. J’en profiterai pour faire ma toiture.
Ce vendredi Paul et son équipe ont bien avancé. On peut maintenant voir la porte de la cave ainsi que la fenêtre qui sera derrière un saut de loup.
La maçonnerie du mur intérieur - qui portera une partie de l’ossature bois - est finie. Il reste à faire les renforts pour les poteaux, ainsi que l’arasée au bon niveau.
Pour la petite histoire, jeudi j’étais sur place pour aider un peu et me dégourdir, et dans ce cadre, j’ai aidé à poser le linteau de la porte de la cave. C’est là que j’ai eu une lumière : le linteau est trop bas ! Du côté cave, ça aurait joué, mais du côté habitation, on aura une chape de 20 cm, ce qui m’aurait mis le linteau à 1.90 m. « Cognages » de tête assurés... On l’a donc remonté de 20 cm. Ouf ouf !!
Les murs enterrés sont eux presque finis. Il reste juste une partie à l’est qui devrait être finie lundi.
Pour lundi, il faudra donc finir l’arasée du mur intérieur car l’ossature bois arrive mercredi !! Puis il faudra finir le mur enterré et son arasée.
En ce qui concerne les échafaudages, j’ai fait mon choix et samedi matin, il y aura une équipe qui viendra les monter. Paul a préparé une tranchée tassée pour l’assise des échafaudages.
Ça y est, c’est une bonne étape de faite, le mur est fini. Il reste tout de même l’arasée sur la partie enterrée à faire, mais comme jeudi 14, l’ossature bois va être posée, on met ça en attente pour quelques jours.
L’arasée sur le mur intérieur, avec des renforts sous les piliers (car c’est un mur porteur) est faite.
Le charpentier a été sur place pour vérifier si les positions et les niveaux sont corrects. Je dois dire que j’angoisse un peu... Mais je n’ai reçu aucun appel, et donc comme dit l’adage « pas de nouvelles, bonne nouvelles » !
Je suis arrivé sur le chantier vers 9h et il y avait déjà 3 des 4 structures d’angle qui étaient montées !
A peine plus tard, la 4ème structure volait à sa place.
Juste derrière, les solives du rez supérieur se font répartir.
Le temps d’aller manger, et en début d’après-midi, la répartition des solives du 1er est faite.
Un peu plus tard, les pannes se font poser. ça commence sérieusement à ressembler à une maison.
Voilà, pour finir la journée, quelques chevrons ont été posés. Ça commence sérieusement à ressembler à une maison. On voit bien les volumes maintenant et on est très content.
Je dois féliciter l’entreprise Aiassa à Valangin pour ce travail, j’ai trouvé que c’était une belle équipe compétente et harmonieuse.
Aujourd’hui, le charpentier a posé tous les chevrons. Mais il en reste quelques uns qui doivent être ajustés et réglés. Il a aussi fait quelques réglages et consolidé l’ossature.
Ce week-end, je vais devoir bâcher le toit car la météo pour dimanche n’est pas très sympathique et s’il pleut sur l’ossature, ça peut faire des marques indésirables... De toute façon je bâche car samedi 23, on rapatrie la paille sur le chantier (d’ailleurs s’il y a des intéressés pour donner un coup de main on est preneur).
Il reste à mettre les « sous-chevrons » qui feront l’épaisseur pour mettre la paille.
Pour les curieux, ci-après, une vue 3D de l’ossature finie.
Il a fallu « crapahuter » sur le toit à près de 10m de hauteur. On avait quand même la trouille.
On a commencé par mettre des planches en travers des chevrons pour nous mettre un peu plus en sécurité. Puis, on a déplié les bâches dans le champ d’à côté pour les replier de manière à pouvoir les dérouler sur le faîte, puis dérouler sur la surface du toit.
De plus, pour ne pas nous arranger, il y avait un bon vent...
A refaire, je prendrais peut-être des bâches plus petites, car elles étaient lourdes !
Une fois fini, le beau-fils du voisin, qui est charpentier, nous a dit qu’on aurait dû commencer par fixer la bâche en bas des chevrons, puis la remonter et la fixer sur le long des chevrons avec des lattes à tuile. On serait allé plus vite et on pourrait plus facilement débâcher une partie pour travailler.
Un grand merci à Lany et Caryl (j’espère que vous aurez bien dormis ;-) ), mes neveux, qui m’ont donné un sérieux coup de main !
Aujourd’hui, nous avons préparé l’arrivée de la paille. En effet, pour entreposer nos 960 bottes, il a fallu faire un plancher provisoire, et c’est là qu’interviennent mes palettes ! On a aussi pu récupérer un peu des plateaux de coffrage des semelles.
Pour nous aider un peu, j’ai installé une poulie à l’intérieur, dans la trémie du futur escalier. Ça nous a été d’une grande aide. De plus, on pourra l’utiliser pour monter les bottes de paille dans les étages.
On voit aussi mieux les surfaces et volumes, et c’est rudement chouette !
Aujourd’hui, on a commencé à faire le toit. On a débuté par les larmiers.
Les larmiers que nous posons se trouvent au bout des chevrons et vont principalement servir à la pose du chéneau, de la dernière rangée de tuiles, mais aussi à faire une jolie finition du toit.
En même temps, on a aussi essayé de corriger les chevrons. C’est à dire qu’on a contrôlé l’écartement entre chaque chevrons et on a aussi essayé de redresser les chevrons qui ont déjà un peu travaillé.
Grille d’aération derrière les larmiers. On a mis une grille d’aération qui a pour but de laisser tomber les éventuelles gouttes d’eau qui seraient passées sous les tuiles, et au pire de sécher. Sinon, il y a un risque que l’eau stagne et fasse pourrir le bois. Merci José pour ces explications.
On fait l’autre larmier (côté est). Puis on a commencé à faire le lambris des avant-toits. On avait deux solutions :
– abouter les lambourdes. Dans ce cas, il faudra mettre un pare-pluie par dessus afin d’éviter que de l’eau coule.
– les mettre à clin (les faire se recouvrir), et donc pas de pare-pluie.
Après un petit essai, on a vite vu qu’à clin c’était bien plus beau !
On a donc opté pour les mettre à clin et mettre un pare-pluie ;-). En effet, on veut assurer un minimum d’eau sur nos murs...
On fait exprès de laisser dépasser les lambourdes sur les extérieurs du toit. On les coupera au cordeau à tracer et à la scie circulaire avant de mettre les planches de rives afin qu’elles soient belles droites.
Voilà, on a fini le lambris est et ouest, reste les bandes nord et sud.
Mon fournisseur de bois est passé pour discuter de la commande de la suite et a jeté un petit coup d’œil à mon lambris. Il m’a vite dit que j’avais tout faux et il faut que je vous partage ces infos pour les éventuels intéressés...
Mettre le cœur en haut pour que le bois travail contre en bas.
Planter le clou juste derrière le recouvrement afin qu’il pince la planche du dessous, et non qu’il traverse les deux planches. S’il traverse les deux planches, le bois risque de se fissurer en travaillant, et ce genre de bois travaille !
Le recouvrement doit être de minimum 10% de la largeur de la planche. Dans mon cas la planche fait 20 cm, donc je dois avoir au minimum 2 cm de recouvrement (ça va j’en ai mis 4 cm, mais je perd du bois...).
Bon je ne vais pas tout démonter, ça devrait quand même aller.
Ce fut une magnifique journée dans une excellente ambiance. Nos 960 bottes pour environ 18 tonnes de paille sont arrivées à bon port.
Évidemment, il y a eu des imprévus... Le transporteur de la paille a sous-estimé les temps du trajet. Je me suis rendu à l’endroit où était stockée la paille à 6h30 pour immortaliser le premier embarquement. Mais le char est arrivé à 7h30. J’ai pu prendre juste une photo puis j’ai dû filer pour accueillir les participants du chantier et leur annoncer le retard.
Donc, à 8h30 la paille était sensée arriver. Ben non ! Elle est arrivée à 10h.
Sous la pression de ma femme, le transporteur a commandé 2 chars de plus, ce qui était une bonne chose.
Nous étions 16 personnes à travailler, et nous les avons rentrées à la chaîne. Il nous fallait compter environ une heure pour débarquer 200 bottes. Nous avons commencé par le plus dur, le 1er étage (env. 400 bottes). Puis le rez supérieur. Et pour finir, en étant très fatigués, le rez inférieur.
Un petit conseil : si vous ne voulez pas avoir les bras et/ou les jambes couverts de micro griffures, je vous conseille vivement de mettre des pantalons longs (type jeans) et un pull à longues manches, même s’il fait chaud.
Encore un tout grand merci à Isabelle, Valérie, Marie, Aline, Laurence, Christelle, Valé, David, Didier, Gilles, Michel, Patrick, Raphaël, Rocco, Sylvain, Yvan, Yves, Léo, Robin, Manon, Antonin, Jessica, Loïc et Elise (j’espère n’avoir oublié personne) pour leurs muscles, leurs agapes, leur soutien ou leur présence.