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Etude Avant-projet et permis Financement Divers & imprévus
Le bois

Durant nos diverses prises de contact, nous avons eu l’adresse de quelqu’un qui fournit du « bon » bois de la région. Nous avons donc pris contact avec lui. Ce fut une belle et grande surprise que cette rencontre.

Durant nos diverses rencontres et stages en France, nous avions cru comprendre qu’un des meilleurs bois est le douglas ou le mélèze, car ils ont des propriétés naturellement résistantes (fongicide, insecticide et autres). Quand nous avons exposé cette vision à cette personne, il nous a expliqué un des fonctionnement du bois...

Ce qu’il nous a appris est qu’il y a des dates précises pour couper et scier le bois ! A notre époque de consommation, il faut beaucoup de débit pour qu’on puisse avoir du bois à peu près n’importe quand. On coupe donc les arbres un peu importe quand. Résultat, on sèche le bois dans des fours et on le colle pour qu’il ne travaille pas trop. Pour moi le bois est alors comme brutalisé et contient des produits chimiques.

Selon l’expérience de notre homme et l’expérience ancestrale [1] si le bois est coupé puis scié à la bonne date [2], il travaille peu, n’a besoin d’aucun traitement particulier !!! Ici un article qui parle de ça...

Il nous en fallait pas plus pour se décider à travailler avec lui.

Le 15 novembre 2010, notre bois a été coupé dans les hauts de Neuchâtel, et il attend d’être scié à une bonne lune, dès que nous aurons des sections. Mais pour ça, il faut aller voir le menuisier charpentier !

Notes

[1Il y a quelques décennies, on travaillait comme ça. Il fallait commander le bois quasi une année à l’avance !

[2Si j’ai bien compris, les dates se basent sur un calendrier lunaire.

La paille

Après quelques téléphones autour de chez nous, nous avons trouvé un agriculteur au Val-de-Ruz (env. 10km de chez nous) qui produit de la paille bio. Il a accepté de nous fournir nos bottes.

Bio, évidemment, pour éviter que nos murs contiennent des produits chimiques indésirables. De plus, selon une étude universitaire sur l’hygrométrie d’un mur en paille, il semble que la paille bio pourrit moins facilement (je vous laisse lire la thèse...).

Un problème de la paille bio est que les herbes parasites ont tendance à pousser dans le champ. Ce qui peut provoquer de la pourriture dans les murs. Par chance, notre agriculteur produit de la paille de « tritical ». Cette céréale étouffe naturellement les herbes parasites. Nous avons donc une paille bio et avec peu de mauvaises herbes. Soit d’une excellente qualité !

Design et techniques

Ma femme et moi aimons les vieilles maisons. Ce qui nous attire est surtout le cachet (poutres et pierres apparentes) qui rend la maison chaleureuse. De l’extérieur, nous aimons que l’aspect ne soit pas trop rectiligne (murs bien droits) et contemporain ; on aime les vieilles maisons quoi !
La paille, suivant comment elle est posée, permet naturellement de faire des murs irréguliers.

Notre choix de design se porte donc dans une maison qui à l’intérieur comportera des poutres et pierres apparentes, et pour l’extérieur, toit à 2 pans et fenêtres à volets et croisillons.

En ce qui concerne les techniques de constructions que nous utiliserons, nous avons pas mal visité, discuté, étudié, etc... Et voici les conclusions de ce qui nous correspond :

Le système Suisse

En Suisse, les maisons ne nous appartiennent jamais vraiment (ce qui est regrettable). On emprunte aux banques de l’argent pour payer au plus 80% de la maison, puis on paie des intérêts à cette banque (en quelque sorte notre loyer). On doit fournir en général au moins 20% de fonds propres qui peuvent être de différentes sources (cash, fond de prévoyance 2ème ou 3ème pilier et travaux en auto-construction).

Il y a deux raisons au fait que les Suisses ne paient pas intégralement leur maison :
 Les coûts de construction sont beaucoup trop élevés. [1]
 Si on avait assez d’argent pour la payer, on devrait alors payer « l’impôt sur le revenu locatif ». [2]

Compte tenu de cette situation, il est fortement conseillé de rester endetté pour annuler cet impôt. Et voilà pourquoi la grande majorité des maisons suisses appartiennent aux banques...

Ma conclusion est qu’en Suisse, quoi qu’il arrive, on paie un « loyer ». Ce n’est juste pas possible, pour le moment, de se faire un « plan retraite », pour que une fois arrivé à nos vieux jours, on ait un petit chez soi avec un minimum de frais.

Notes

[1Aujourd’hui en moyenne entre CHF 700’000.- et 900’000.- pour une maison familiale basique de 160 m2, terrain compris.

[2En gros l’état part du principe qu’on pourrait louer la maison et nous impose sur ce revenu virtuel !

Architecture

Architecture, une sacrée aventure (et ça rime).

En Suisse, l’architecte est obligatoire. Donc, on doit faire avec, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi !

Ce que nous pouvons vous conseiller : soyez très au clair sur ce que vous voulez ! A mon avis le rôle d’un architecte est d’écouter son client, le conseiller et de le cadrer. Évidemment, si le client ne sait pas exactement ce qu’il veut, il doit pouvoir donner carte blanche à l’architecte.

Dans notre cas, nous sommes plutôt créatifs et nous savons, dans les grandes lignes, ce que nous voulons.

Nous avons tout de même eu 3 architectes différents. Ce qui me fait dire, n’hésitez pas à changer si votre architecte ne vous convient pas !
 En juillet 2009, nous avons pris contact avec notre premier architecte qui a accepté de nous suivre. Nous nous sommes séparés de lui à fin août car nous n’avions pas les mêmes idées et nous ne nous sentions pas écoutés par lui.
 Ensuite, début septembre, nous avons trouvé une architecte/dessinatrice qui était beaucoup plus souple et faisait ce que nous demandions. Résultat, nous avons réussi à faire la projection de nos rêves, une maison de 260m2 (sans le sous sol). Heureusement, les plans ont été refusés par le SAT et ça commençait à être sérieusement tard. D’où notre décision de reporter le chantier d’une année.
 Puis petit à petit l’idée a fait son chemin et nous avons décidé de recommencer à zéro, avec un nouvel architecte qui aille dans notre sens. Après plusieurs téléphones, ma femme a eu, une fois de plus, « le nez creux ». Elle a trouvé un collectif d’architecture (un architecte et un dessinateur) qui cherchait justement un projet de maison en paille, et cerise sur le gâteau, ils viennent de Neuchâtel !

Nous voilà donc avec nos nouveaux architectes, qui apparemment correspondent à nos attentes. On parle le même langage, on a les mêmes approches et nos idées ne leur font pas peur (par exemple le sous sol en briques terre cuite).
Mais tout n’est pas si beau. Apparemment, nous n’avons pas tout à fait les mêmes goûts. Ils ont un design assez contemporain, alors que nous on veut plutôt quelque chose de classique voir rustique. Nous avons dû batailler plusieurs séances, mais on a finalement trouvé un design qui nous convient.

Il ne reste « plus qu’à » déposer les plans et recevoir le permis de construire...

C’est déposé !

Ça y est, c’est déposé ! Les plans sont à la commune et, on l’espère, pourront passer à la commission de l’urbanisme du 14 décembre. Sinon tout le projet sera repoussé d’un mois.

En fait, c’est très serré car pour être sûr que ça passe à la commission du 14 décembre, nous aurions dû les déposer au moins 10 jours ouvrables avant.

Les architectes ont regardé avec la responsable de l’urbanisme de la commune et elle va faire son possible. Merci !

Notre but est de recevoir le permis de construire à la mi-mars. Du fait que c’est la première maison de ce type du canton, nous espérons que nous ne trouverons pas d’embuches dans le parcours des plans au sein du SAT [1].

Bon vent à nos plans et nous attendons impatiemment de leurs nouvelles.

Maintenant nous allons passer à l’étape suivante, les coûts, les banques et les plans de détails.

Notes

[1Service d’Aménagement du Territoire

Refusé...

Bon alors, les plans sont passés dans les mains de l’architecte conseil de la commune et il les a refusés.

Voici la raison : selon les plans de quartier, nous avons droit à 2 étages apparents plus un étage sous comble. Or il se trouve que les architectes ont dessiné une lucarne de chaque côté du bâtiment, sous le toit, et que, selon l’architecte conseil, ça devient un étage à part entière et non plus un étage sous combles...

Bref, la lucarne est, on en voulait de toute façon pas, et la lucarne ouest est plutôt une lucarne sur la cage d’escalier. Mais si on doit la faire sauter, on le fera sans regrets !

Il nous a aussi fait d’autres remarques qui ne sont pas très claires. On ne sait pas si c’est un avertissement ou une cause de refus ?!

Les architectes sont en train de régler le problème et on déposera à nouveau.

Je dirais donc que si tout va bien pour la suite, on devrait avoir le permis pour avril.

C’est re-déposé...

Afin de ne pas perdre de temps, on a décidé de simplement enlever les deux petites fenêtres qui faisaient défaut selon l’architecte conseil.

Nos architectes ont tout de même relu les règlements de quartier et n’ont absolument rien trouvé qui dit qu’on a pas le droit de mettre ces fenêtres. Ils ont donc téléphoné à l’architecte conseil et ils ont très mal été reçus. Il n’ont pas vraiment pu discuter avec lui, ce qu’ils ont fait remarquer à la commune.

Enfin, on a re-déposé, ça doit repasser chez ce cher architecte conseil (ouaaahhhh c’est lourd...) puis ça devrait partir au SAT [1].

Notes

[1Service d’Aménagement du Territoire

C’est parti au SAT !

Voilà, l’architecte conseil a enfin retourné les plans et le projet est passé à la commission d’aménagement du territoire de la commune, qui les a acceptés.
Ensuite la responsable de la commune a directement transmis les plans au SAT [1]. Espérons que tout se passera bien dans cette étape.

Donc, je pense que la semaine prochaine, on passera à la prochaine étape, la pose des gabarits ! En effet, le SAT réceptionne les plans puis publie l’annonce officielle. Dès ce moment là :
 les gabarits doivent être posés
 les personnes qui voudraient faire opposition à notre projet ont un mois

Je vais donc ce week-end implanter la maison et préparer mes gabarits.

Notes

[1Service d’Aménagement du Territoire

Premiers pas dans les détails : l’ossature bois

Aujourd’hui, nous avions rendez-vous - l’architecte et moi - avec le menuisier charpentier pour une première approche et déjà dégrossir le morceau.

Pour nous, il est très clair que nous voulons faire une ossature poteau-poutres et une charpente traditionnelle.
En gros, je ne veux pas m’occuper de la statique du bâtiment et de la charpente.

Le but est aussi de mettre le plus vite possible la maison hors d’eau (toit fini) afin de pourvoir attaquer les murs en paille et que donc la paille soit à l’abri.

Dans la discussion, nous avons constaté plusieurs problèmes :
 Comment faire le toit pour isoler avec la paille. Il faut dire que la paille fait 36 cm de hauteur et donc il faudrait des chevrons d’au moins 36 cm. Difficile de trouver des arbres qui le permettent.
 Nous aurons une baie vitrée arrondie d’un rayon de 2.55 m. Pour faire l’encadrement, nous allons faire du lamellé collé (ma foi, il y aura quelques grammes de colle...).
 Pour me faciliter la tâche, il faudrait mettre un minimum de contreventements (bras de force) dans les murs extérieurs.

Le charpentier va étudier ça et nous faire des propositions.

Première banque refusée

Je suis allé, tout naturellement, vers la banque qui m’a fait crédit pour l’acquisition du terrain afin de continuer avec le crédit de construction.

J’ai présenté mon dossier en expliquant que j’allais faire de l’auto-construction.

Peu de temps après, cette banque m’a répondu qu’elle refusait de me faire crédit pour cause d’auto-construction. Elle ne veut pas prendre le risque que la maison ne se finisse pas ou que la qualité soit amoindrie. Ce que je peux comprendre.

Avec cette décision, je me suis quand même pris une bonne claque. Ce qui m’a mis plein de doutes. De plus maintenant le temps presse car je dois gentiement m’engager auprès des artisans, et sans argent, je ne peux pas...

Mais bon avec la petite déprime, je me suis « boosté » et ni une ni deux, j’ai revu ma copie (surtout mon dossier) pour remettre l’église au milieu du village. En effet, je ne serai de loin pas tout seul pour construire la maison. Je serai tout le temps assisté par le copain de la mère à ma femme (mon presque beau-père quoi) qui est maçon de métier et à la retraite.
Pour plus de détails sur le dossier bancaire, voir l’article « dossier bancaire ».

Finalement, merci à cette banque qui m’a permis d’apprendre le fonctionnement du système.

Les gabarits sont debout

J’ai été averti que notre demande de permis de construire allait paraître officiellement le 18 février.

Le week-end passé, avec l’aide d’Yvan, je suis allé piqueter les angles de la maison. Merci Yvan !

La commune m’a clairement dit que si les gabarits n’étaient pas mis le 18 et que quelqu’un voyait ça, il pouvait faire opposition et que je l’avait « dans l’os » (dixit la personne de contact à la commune).

Alors hop, ni une ni deux, avec l’aide de mon papa (que je remercie chaleureusement) on a monté tout ça jeudi après-midi.

Les gabarits
C’est officiel et dans la feuille

Ben oui, c’est paru dans la feuille officielle. Donc, à dater d’aujourd’hui, les éventuels opposants à notre projet ont un mois pour se faire connaître et pour justifier leur opposition, sinon ils devront se taire à tout jamais. Mais au vu du plan de quartier et de la situation que nous avons ça va être très difficile pour eux...

Extrait du bulletin des communes

Pendant ce temps là, les dossiers tournent dans les différents services du SAT.
On attend maintenant le permis de construire qu’on espère au plus tard à mi-avril.

Le petit truc drôle est que sur l’avis il est indiqué que je ne suis pas obligé de mettre les gabarits. Il y a eu une erreur de la part de l’administration. Mais heureusement je l’ai fait (voir ici).

Ca y est on a trouvé un financement !

Eurêka ! On continue l’aventure !

Une banque nous a donné une réponse positive et ça c’est cool. Je la remercie de sa confiance.

Reste plus qu’à se mettre d’accord sur les conditions, faire toute la paperasse et attendre le permis de construire. Eh oui, ils ne prêtent pas sans le permis !

Dossier bancaire

Au travers de cet article, je veux partager mon expérience pour monter un dossier bancaire qui tienne la route.

Je pense que ça va en servir plus d’un...

Après mon premier refus par une banque, j’ai fait quelques recherches sur la manière de présenter un dossier qui a ses chances pour l’auto-construction.

Voici ma synthèse :

  • Faire un dossier qui présente bien et qui est complet. Vous devez montrer que vous êtes sérieux et que vous avez bien analysé votre projet.
  • Bannir le mot « auto-construction »
  • Incluez tous les documents dont la banque a besoin (voir table des matières ci-dessous)
  • Citez les personnes qui vont vous aider et donnez leurs expériences
  • Citez vos propres expériences
  • Donnez des chiffres réalistes, soit :
    • Le cube SIA
    • Une estimation des coûts selon le plan comptable CFC [1]
  • Quand vous allez vous présenter, soyez présentable ! Je n’irais pas jusqu’à la cravate (vu la nature du projet), mais presque...
  • Amenez un dossier sur papier, propre, clair, relié. Ça matérialise la demande et elle est plus concrète.

Ci-après, je vous mets la table des matières de mon dossier. Je pense qu’elle vous sera utile...

Voici aussi un article qui m’a bien aidé dans ma déprime du premier refus...
http://autoconstruction-basse-energie.over-blog.com/categorie-10534852.html

Notes

[1Contrôle Fonctionnel de Coûts

Contrôle Fonctionnel de Coûts (CFC)

Le « Contrôle Fonctionnel de Coûts » dit CFC, est en fait un plan comptable utilisé dans la construction. Il sert, comme son nom l’indique, à contrôler les coûts de votre construction.

On peut évidemment aussi l’utiliser pour deviser le prix de la maison.

J’ai personnellement utilisé le CFC pour évaluer ce que va me coûter la maison tous frais compris.
Pour ce faire, il faut donc demander des devis aux artisans qui travailleront sur votre maison et pour la part en auto-construction, il faut calculer les quantités et aller à la pêche aux prix.

En petit cadeau, voici le fichier OpenOffice Calc (Excel) que j’ai « programmé » pour remplir le dit CFC. Petite précision, pour naviguer dans les détails des points, cliquez sur les chiffres (en rouge) de la dernière colonne à droite, puis pour revenir, cliquez sur « CFC » en haut à gauche.

Devis général CFC
Au format OpenOffice. Pour l’ouvrir vous devez installer OpenOffice.
Changement dans la technique

Dans ce projet je vais être « coaché » par un professionnel de la construction avec une grande expérience dans la construction respectueuse - Pascal Pittet de Pittet Artisans - qui a déjà travaillé sur des maisons en paille.
Justement dans ce cadre de « coaching », la question a été soulevée de savoir si je voulais mettre la structure auto-porteuse (poteaux-poutres) à l’extérieur, à l’intérieur ou noyée dans les murs (mon choix de base) ? Et finalement en faisant le pour et le contre, on a décidé de mettre la structure à l’intérieur. Elle sera donc apparente à l’intérieur de la maison, ce qui peut avoir son charme !

Schéma de la poutre à l’intérieur
Les détails à la sauce SketchUp

Je crois qu’il est grand temps de faire les détails à fond !

Mon ressenti me dit que je dois construire virtuellement la maison et que je tomberai sur une bonne partie des ennuis que je pourrais avoir pendant la construction.

Je me suis donc décidé à utiliser Google SketchUp, programme de dessin en 3D (dont une version est gratuite) et je me suis mis à « construire » la maison en 3D.
Eh ben, vous voulez que je vous dise, ça marche bien ! Je vois plein de détails à changer : position des murs de maçonnerie, position des fondations, murs qu’on peut améliorer, quantités, volumes, etc...).
Du coup, j’ai investi dans la version SketchUp Pro qui contient un programme qui s’appelle LayOut 3 et qui permet de faire des plans imprimables (il faut dire que la version gratuite est minable au niveau impression). De plus, LayOut permet de prendre directement les vues de SketchUp ce qui centralise le dessin sur la 3D, puis je mets en page et cote sur LayOut (si je change quelque chose sur la 3D, c’est mis à jour dans LayOut).

Une vue 3D des détails
Plan de terrassement
Ceci est un exemple. Ce plan n’est pas complet...

Pour conclure, si vous vous impliquez dans les détails - ce qui à mon avis est nécessaire si vous faites de l’auto-construction - je pense que c’est important de modéliser votre maison (par maquette ou en 3D) avant de commencer quoi que ce soit. Ça vous évitera déjà plein de soucis.

En bonne voie pour le permis !

Bonnes nouvelles !

J’ai appelé notre architecte ce matin et :
 On n’a pas d’oppositions
 Tous les services du SAT ont donné leur aval. Il y a juste 2 dossiers qui doivent encore être signés par un dirigeant. Ce n’est qu’une affaire administrative.

Quand touts les dossiers seront revenus au SAT, alors le SAT pourra donner son avis (que je souhaite favorable ;-) ) à la commune, qui alors elle-même donnera le permis.

Bref, on devrait tenir les prévisions, à savoir qu’on ait le permis au plus tard fin avril...

C’est nouveau la paille !

Le service de l’énergie - un des 7 services qui doit donner son « OK » avant d’avoir le permis - est apparemment un peu dubitatif au pouvoir isolant de la paille... Il demande qu’on refasse les calculs énergétiques avec une valeur lambda pessimiste qui est en fait celle de la botte posée à plat (fibres horizontales), soit 0,7.

Bon, pour nous ça change pas grand chose à part que sur papier, notre maison est tout juste bien isolée ;-).

On constate un léger manque de connaissance sur l’élément paille et une non croyance malgré un dossier clair, précis, officiel et sérieux commandé par la ville de Lausanne que nous avons bien sûr fourni. Les chiffres se trouvent à la page 10 dudit document.

Bon ben on continue à patienter...

C’est imminent

Aaahhh ! Il semble que le SATAC [1] a enfin rendu son verdict à la commune.

Lundi qui vient, ça passe au conseil communal puis, si le conseil donne son feu vert (ce qui devrait être le cas), on a le permis !

Il leur aura quand même fallu 3 mois et demi...

Petite précision pour les Neuchâtelois qui lisent ces lignes : tous les courriers qui partent des services administratifs sont en courrier B...

Notes

[1Service d’Aménagement du Territoire Autorisation de Construire

Alléluia !

On a le permis !!!! Enfin. La première fois qu’on a déposé le permis c’était le 6 décembre 2010. Si mes calculs sont bons, il aura fallu 5 mois et 6 jours pour l’avoir et ce sans la moindre opposition ??!! C’est à mon avis beaucoup et anormalement trop long.

Bref on l’a, mais on ose toujours pas construire car la commune veut signer une convention avec nous pour des histoires qui remontent du passé et de l’ancien propriétaire dont je n’exposerai pas ici...

Bon, ben cette fois-ci on en est presque sûr on commence le 23 mai.

Je peux aussi enfin débloquer le financement, car la banque ne prête qu’une fois le permis obtenu.

Conclusion

Pour conclure avec l’obtention du permis, je dirais qu’il est préférable pour nos nerfs et le projet lui-même de prendre le temps.

Je crois que si je devais recommencer à zéro et surtout pour un projet comme celui-ci, je m’y prendrais (pour l’étude, architecture, recherche de financement, dépôt de la demande de permis) une année avant la date désirée du commencement des travaux.

Récupération d’eau de pluie

On a beaucoup retourné le problème, demandé des offres, évalué les besoins, réfléchi jusqu’où on allait dans le concept, etc...

 Notre première réflexion était : jusqu’où va-t-on ? Et on a décidé, dans un premier temps, d’utiliser l’eau de pluie pour l’arrosage, les toilettes, et la machine à laver. Mais de tout prévoir pour en plus l’utiliser pour l’eau potable. On prévoit donc entre 10 et 15 m3.
 Notre deuxième réflexion était : plastique ou béton ? Assez vite on a opté pour le béton, car il a l’avantage de supprimer l’acidité de l’eau ce qui sauvegarde la tuyauterie. Je sais, on veut un minimum de béton ;-), mais, comparé au plastique, pour nous, le choix est vite fait (le béton reste minéral).
 La troisième réflexion : intégrer les différentes idées qu’on a pu trouver au travers de ce qu’on a lu et discuté à gauche à droite ! Et là, il n’y a qu’un moyen, c’est de faire une partie par nous-mêmes (une fois de plus).
 La quatrième réflexion : trouver une solution tolérable financièrement ! Bon là clairement, on a pas trouvé...

Notre entreprise de génie-civil a aussi réfléchi pour nous et nous a proposé de faire une cuve avec des éléments ronds de 2.5 m de diamètre sur 2.5 m de haut, ce qui fait un volume de 12.27 m3, soit 12’000 litres. Si on met tout dans la balance, ben c’est l’option qu’on a choisie.

Pour la petite histoire, nous avons demandé des offres en France et si on avais construit en France, on aurait sûrement travaillé avec la société « Eau de France Rhône-Alpe » qui est très réactive et apparemment compétente (cf : d’autres forums qui en parlait).
Si on comptait les frais de transport, de levage (la pelle mécanique de notre terrassier ne pouvait pas lever la cuve) et de dédouanement, on y gagnait trop peu et en plus écologiquement parlant, c’était pas top (transport).

Payements

Cet article pour expliquer comment se font les paiements (en tout cas pour mon cas).

La banque m’a envoyé des formulaires de paiement sur lesquels je dois dire :

  • Le prix à payer
  • Le code CFC (le même que celui qui figure dans le dossier bancaire pour votre demande de crédit)
  • Le destinataire du paiement
  • Les raisons du paiement
  • Si le paiement est le dernier pour le mandat ou pas

J’envoie tout ça par courrier en mettant les bulletins de versement originaux et une copie des factures (pièces justificatives), et c’est la banque qui après vérification fait le paiement.

Fondations

Dans notre projet il y aura un minimum de béton. Pour ce faire, notre ingénieur (qui va dans le même sens) nous a conseillé et calculé ceci :
 Faire des socles en béton armé sous les descentes de charge de l’ossature bois.
 Puis faire des semelles filantes en béton armé sous les murs.

Socles et semelles
En bleu les socles et en rouge les semelles

A l’est de la maison (à droite sur l’image), il y aura aussi un mur de soutènement sous une terrasse. C’est pour ça qu’elle est plus large.

Au milieu de la semelle, c’est là que nous mettrons les tuyaux de drainage (ventilation) ainsi que le gros gravier (40/60) qui formeront le hérisson ventilé.

Sous-sol en terre cuite

Oui je sais, je sais, beaucoup de monde de la construction vont dire que de faire un mur enterré en terre cuite ça ne se fait pas, que le mur va bomber, que les briques ne vont pas tenir, etc... En plus, on ne va pas mettre d’étanchéité de type chocolat, goudron ou autre (le moins possible de pétrochimie quoi).

Le principe est toujours le même et il est basique.
Les règles sont :
 pas d’eau, pas de gel
 s’il y a de l’eau, il faut que ce soit aéré pour que ça sèche.

Donc, pour l’eau on va « verticaliser » le hérisson ventilé. C’est à dire qu’on va mettre une épaisseur drainante derrière le mur ainsi que des briques « filtra » directement contre les briques en terre cuite. On va aussi faire remonter les tuyaux de drainage verticalement afin de faire circuler l’air dans le hérisson.
Ceci aura pour effet de respecter les règles d’or ! Bon drainage = pas ou peu d’eau, ventilation = même s’il y a eau, il y aura alors séchage...
De plus ceci aura pour effet d’assainir la cave car même les murs de la cave seront perspirants.

Pour ce qui est de la statique, au début on voulait armer les briques avec des barres, mais vu que les briques type « ARMO » ne se font plus et que l’ingéniosité de l’ingénieur a été à notre service, voici comment on va faire.

Il y aura des nervures tous les 90 cm environ. Ces nervures seront tout de même renforcées à l’extrémité par des barres en acier.
Le fait de faire des nervures aura pour effet de déplacer les efforts de la terre en compression (ça donnera un effet de petites voûtes au mur), ce qui augmente drastiquement sa résistance. Le maçon devra aussi faire les joints verticaux avec le ciment, ce qui va aussi participer à la reprise des efforts.

Vue en 3D
On voit aussi bien les couches drainantes.

Et voilà, le tour est joué. Reste plus qu’à voir si ça marche ;-).

Murs en paille

Je crois que dans ce que j’ai vu dans la construction de maisons en paille, il y a autant de techniques que de constructeurs ;-) (c’est pas tout à fait vrai, mais ça m’arrange...).

Je n’échappe pas à cette règle. Pour les murs en paille, je me suis inspiré de plusieurs techniques existantes et je les ai mixées pour mes besoins. Ainsi je me suis inspiré :
 De ça http://www.dailymotion.com/video/x5dvcx_mur-en-paille-enduit-terre_lifestyle.
 De ça http://paille01.free.fr/spip.php?article83.
 Des différentes maisons que nous avons rencontrés ainsi que les conseils des auto-constructeurs que nous avons rencontrés.
 De mon « coach ».

Bref, voici le résultat de mon étude.

Tout d’abord je dois tenir compte du fait qu’on a décidé de mettre la l’ossature bois à l’intérieur des murs.
 Je vais faire des entretoises qui se trouveront entre les bottes avec des planches d’une section de 180 mm x 30 mm.
 Ces entretoises seront à fleur à l’intérieur du mur afin d’avoir une possibilité (faible, mais quand même) de faire des accroches dessus (tableaux, meubles ou autres).
 Afin de tenir les bottes [1] et d’éviter du tassement, je vais mettre des tasseaux vissés aux entretoises et tassées dans les bottes.
 Là où il y aura des encadrements de portes ou de fenêtre, les entretoises participeront à leur tenue.
 Les bottes de paille seront posées en compression. Le but est que la botte déborde devant l’entretoise et que la botte voisine débordant aussi, se rejoignent devant l’entretoise et ferment ainsi un éventuel espace non désiré.

Conception en 3D
On distingue tous les éléments cités ci-dessus.

Une fois les murs montés, il faudra enduire les bottes. Pour ce faire, je vais mendater l’entreprise Pittet Artisans qui se profile comme spécialistes dans ce domaine (entre autre). Ils ont une guniteuse par voie sèche et donc projettent la terre contre la paille. J’ai été voir une démo, et c’est vraiment génial ! Le fait de projeter la terre, permet de boucher directement les éventuels trous (à le fameuse jonction des bottes). De plus, Pittet Artisans ont testés un mélange efficace qui évite tout retrait (et donc fissures) et ce indépendamment du taux d’argile se trouvant dans la terre... Je pourrai donc utiliser ma terre. En fait, en mélangeant du plâtre à la terre (dans une certaine proportion), la terre n’a plus de retrait et sèche beaucoup plus rapidement. A ce mélange, nous allons ajouter des copeaux de paille (si je trouve le moyen de hacher assez finement ma paille en vrac) ou de chanvre.
Un autre avantage sera aussi que la pose de l’enduit sera très rapide : maximum une semaine.

Reste plus qu’à faire...

Notes

[1Par exemple quand on mettra l’enduis terre, si elles ne sont pas tenues, elle risquent de verser par le poids de la terre.

Mauvaises ondes !

Génial :( !

Swisscom, Orange et Sunrise ont décidés de s’assembler pour faire une méga-antenne de la mort à un peu plus de 100 m de notre construction !

Pour vous donner un aperçu, une antenne normale de Swisscom fait ent 10W et 120W (120W est déjà une grosse antenne). Celle-ci fera 6500W !!!

La tendance sanitaire pour les téléphones mobiles est de minimiser la puissance des antennes et pas de l’augmenter...

Avec nos futurs voisins, on s’est assemblés pour faire opposition. On a des arguments, mais il faut montrer que les habitants des villages de Hauterive et St-Blaise ne sont pas d’accord !

Si vous habitez Hauterive ou St-Blaise et que vous souhaitez faire opposition avec nous, je vous invite à vous rendre sur le site www.mega-antenne.ch.

Merci de votre soutien !

Cave voûtée

Nous avons décidé de faire des murs en terre cuite pour la cave enterrée pour minimiser le béton, nous n’allons donc pas faire un dalle en béton armé pour couvrir la cave et offrir une chambre à nos enfants ?!

L’entreprise Pittet Artisans a le savoir pour faire des voûtes sarasines en briques terre cuite. De plus les/ces voûtes sont magnifiques !

Ni une ni deux, on investi dans les voûtes...

Vue 3D en dessus de la cave
Il y aura en fait 3 voutes.
Vue 3D dans la cave
On se réjouit de la voir en vrai...

Les voûtes ont la particularité de répartir les forces, du coup il n’y a pas besoin d’armer et l’épaisseur de celle-ci reste fine.

Sur ces voûtes nous allons mettre du béton de chanvre pour faire la chape.

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